Automédication : chute du chiffre d’affaires en 2017

Les ventes de médicaments sans ordonnance et non remboursés ont reculé l'an dernier en France, après deux années de forte hausse.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Les ventes de médicaments à base de codéine, de dérivés d'opium ou de morphine ont chuté de 31 % en un an.
Les ventes de médicaments à base de codéine, de dérivés d'opium ou de morphine ont chuté de 31 % en un an.

Mauvaise année pour l’automédication : le chiffre d’affaires des médicaments en vente libre a perdu 3,7 points en 2017, d’après l’Association française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa). Dans son étude annuelle publiée vendredi 2 février, elle met en cause, entre autres, la récente interdiction de la vente libre de médicaments à base de codéine, de dérivés d'opium ou de morphine. Le rapport précise en effet qu’au quatrième trimestre, les ventes de ces médicaments ont chuté de 31 % en un an.

A lire aussi : Les médicaments à la codéine désormais interdits à la vente libre

Presque toutes les catégories d’automédication ont affiché des ventes en baisse

Une autre cause avancée par l’association est l’ampleur moins importante des pathologies saisonnières cette année. Résultat : presque toutes les catégories d’automédication ont affiché des ventes en baisse, en particulier les médicaments pour voies respiratoires (-8,4 points). Néanmoins, les médicaments homéopathiques ont tiré leur épingle du jeu, d’après l’Afipa : ils ont enregistré une croissance de 2,4 %.

A lire aussi : "Se soigner tout seul : les risques de l'automédication"

L’année dernière, le marché de l’automédication a représenté 10,7 % du total du chiffre d'affaires des pharmacies, selon le cabinet OpenHealth. Pour l'Afipa, l'automédication est donc "un pilier de la croissance de l’officine". Auusi déplore-t-elle "un manque de volonté politique" pour soutenir le développement de l'automédication en France, qui trouverait selon elle "toute sa légitimité dans la stratégie nationale de santé 2017-2022, qui place la prévention et la promotion de la santé au cœur de ses priorités".