Covid : le SAMU pointé du doigt pour un retard de prise en charge

Patricia Urcel est l'une des nombreuses victimes du Covid-19. Ses proches ont déposé plainte contre X. Ils dénoncent l’intervention tardive du Samu.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Endeuillés, les frères et le fils de Patricia Urcel ont déposé plainte contre X, le 30 mars dernier pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger. Patricia Urcel avait 54 ans et n’a pas survécu au Covid-19. Elle a contracté la maladie en septembre dernier.

 

Son état s’est rapidement dégradé, elle s’est retrouvée à bout de souffle. À ce moment-là, Patricia contacte le Samu mais c’est seulement au bout du troisième appel que les secours se déplacent. Trop tard, selon sa famille, puisque Patricia décède quelques heures plus tard à l’hôpital, d’un arrêt cardiorespiratoire.

“Le Samu n'est pas au dessus des lois”

Les proches de Patricia ne comprennent toujours pas la position de la régulation du Samu. C'est d'ailleurs la première famille à déposer une plainte à titre individuel. Leur incompréhension est partagée par leur avocate. “Ce positionnement, cette pro-activité à ne rien faire est incompréhensible d’autant que le médecin régulateur ne fait pas état d’un manque de moyens humains” dénonce Anaïs Mehiri.

 

Si le procureur le décide, une enquête étudiera la position du médecin-régulateur. La mission de celui-ci est de “proposer à chaque patient le parcours de soin le plus adapté à son état” explique François Braun, le président du syndicat Samu-Urgences de France.

 

Mais ce n’est pas pour autant que le Samu et les médecins sont “au-dessus des lois (...) Ils doivent rendre compte de leurs actes quand cela leur est demandé et à fortiori par la justice” précise François Braun. Le procureur a jusqu’au 29 juin 2021 pour décider de saisir, ou non, un juge d’instruction sur cette affaire.