Une ex-star de football américain souffrait de dégénérescence cérébrale avant son suicide

Aaron Hernandez, étoile montante du football américain, s’est suicidé le 19 avril, à 27 ans. Des examens publiés jeudi montrent qu’il souffrait d’une dégénérescence cérébrale liée aux chocs violents et répétés subis par le joueur de la National Football League (NFL).

La rédaction d'Allo Docteurs
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Une ex-star de football américain souffrait de dégénérescence cérébrale avant son suicide

L'ancienne star du football américain Aaron Hernandez, qui s'est suicidé mi-avril, souffrait de dégénérescence cérébrale, selon des examens pratiqués sur son cerveau et rendus publics jeudi. Sur la base de ces éléments, l'avocat de la famille Hernandez, Jose Baez, a annoncé avoir assigné devant un tribunal civil fédéral la ligue professionnelle de football américain NFL ainsi que l'ancienne équipe d'Aaron Hernandez, les New England Patriots, champions en titre.

Le centre d'encéphalopathie traumatique chronique (ETC) de l'université de Boston, qui avait été chargé de procéder aux examens, a indiqué dans un communiqué avoir procédé à deux examens successifs, le second confirmant le premier.

Il s'avère qu'Aaron Hernandez souffrait d'une ETC de stade 3, sur échelle de 4. Ce trouble cérébral est provoqué par les chocs crâniens répétitifs et violents que subissent les joueurs du sport le plus populaire aux Etats-Unis. Il est associé à des dépressions, des comportements imprévisibles, voire violents, ainsi que des décès prématurés, notamment de nombreux suicides.

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Aaron Hernandez a été retrouvé pendu le 19 avril dans sa cellule d'une prison du Massachusetts, où il purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour meurtre. Etoile montante de la NFL, Aaron Hernandez avait signé, à 22 ans seulement, un contrat de 40 millions de dollars avec les Patriots, en 2012. Au total, il n'aura joué que trois saisons en NFL avant que ses ennuis judiciaires ne le rattrapent.

L'avocat de la famille Hernandez a insisté sur le fait que les résultats des examens ne pouvaient être mis en doute, l'unité spécialisée de l'université de Boston ayant reçu le plus de cerveaux d'anciens joueurs de football américain et d'autres sports de contact.

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C'est ce laboratoire qui a produit une étude publiée fin juillet et confirmant le lien entre football américain et dégénérescence cérébrale. Sur les 111 cerveaux d'anciens joueurs de la NFL examinés, 110 ont révélé que le patient souffrait d'ETC.

L'âge moyen des patients chez qui est détecté le stage 3 de l'ETC est de 67 ans, a expliqué le conseil, précisant qu'il saisissait la justice au nom de la fille d'Aaron Hernandez. Ce dernier n'avait que 27 ans au moment de son décès.

Avec AFP