Après la crise sanitaire, les Ehpad vont changer de nom

La ministre déléguée à l’autonomie a annoncé une transformation profonde des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Après la crise sanitaire, les Ehpad vont changer de nom
Crédits Photo : © Shutterstock / Photographee.eu

Un terme trop connoté, selon Brigitte Bourguignon le 12 juillet, ministre déléguée à l'autonomie. Les Français vont "inventer" la future appellation des Ehpad.

Une "consultation citoyenne" sera lancée à l’automne pour changer le nom des Ehpad, lieux de vie des aînés particulièrement exposés durant la crise sanitaire du Covid-19 et dont le nom est aujourd'hui "connoté".

"Pour éviter cette connotation, qui est devenue négative, les citoyens seront appelés à se prononcer, à donner des idées pour renommer les Ehpad", a expliqué sur RTL la ministre.

Les Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), créés en 1997, sont "avant tout des établissements résidentiels", a poursuivi Mme Bourguignon, se disant davantage séduite par "les notions de résidence ou maison, plutôt qu'Ehpad".

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Une "mue" des Ehpad

"Ce sera aux Français d'inventer le nom", a-t-elle insisté. Mais cette consultation "n'aurait pas de sens et ne serait que cosmétique si on ne faisait pas bouger le modèle aussi", a ajouté la ministre. 

Elle a appelé à une "mue" des établissements pour qu'ils soient "mieux médicalisés" et "plus vivants" pour "recréer des lieux de vie". La ministre a signé le 12 juillet une convention avec la Caisse des Dépôts, qui doit mobiliser 3,5 milliards pour investir dans les Ehpad.

Une réforme très attendue

Depuis plusieurs années, le secteur de l'aide aux personnes âgées attend une réforme de la prise en charge des aînés, aussi bien en établissement qu'à domicile, promise mi-2018 par le gouvernement et plusieurs fois repoussée.

Le président Emmanuel Macron a évoqué le 12 juillet dans son allocution télévisée sa "grande ambition humaniste pour l'autonomie", sans préciser toutefois de mesure, ni de calendrier pour une future réforme.