Covid : un retour à la "vie normale" à l'automne 2021 ?

L'arrivée de vaccins contre le covid devrait permettre le retour à "une vie normale" d’ici un an, à condition que "80% à 90%" des Français se fassent vacciner, selon l’épidémiologiste Arnaud Fontanet.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Covid : un retour à la "vie normale" à l'automne 2021 ?
Crédits Photo : © Shutterstock / Da Antipina

"J'ai assez bon espoir pour 2021." C’est ce qu’a déclaré l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique sur RMC/BFMTV le 26 novembre 2020. "Je crois qu'on va changer de modèle face à cette épidémie. Cette épidémie, jusqu'à présent on la subit - on a subi la 1ère vague, on a subi la 2e vague - on va enfin pouvoir devenir acteur et la contrôler", grâce notamment à la vaccination, a-t-il poursuivi.

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Vacciner au moins 80% de la population

Mais cela requiert une condition de taille, selon le professeur Fontanet : arriver à "vacciner 80 à 90% des Français, parce qu’il faut tenir compte (du fait) que ces vaccins ne sont pas 100% efficaces".
La couverture vaccinale serait alors suffisante pour "logiquement penser qu’on reviendrait à une vie normale à l’automne 2021" poursuit l’épidémiologiste.

Un tel niveau de couverture représente "un objectif extrêmement ambitieux compte tenu de la défiance qui existe aujourd'hui vis-à-vis des vaccins", a-t-il toutefois souligné. En effet, selon un sondage Ipsos publié le 5 novembre, seulement 54% des Français accepteraient de se faire vacciner contre le covid.

Un espoir conditionné à "une série de « si »"

Et ce n’est pas la seule limite. Pour Arnaud Fontanet, l'espoir mis dans les vaccins en développement reste conditionné à "une série de « si »": que les résultats communiqués par les laboratoires "soient confirmés par des publications scientifiques", que la durée de l'immunité induite soit suffisante, qu'ils marchent chez les personnes âgées et à condition de "s'assurer qu'il n'y a pas d'effets indésirables graves ou qu'ils restent exceptionnels".

Concernant ces effets indésirables graves mais "très rares", "je préfère dire qu'il va y en avoir", mais cela ne remettra pas en cause le bénéfice de la vaccination, a-t-il souligné. De la même façon, "il va y avoir des gens vaccinés qui vont tomber malades", mais il ne faudra pas en conclure que "le vaccin ne marche pas".