Cueillette de champignons : attention aux mauvaises surprises !

Cèpes, girolles, bolets, chanterelle... Une délicieuse promenade en forêt peut parfois tourner à l'hospitalisation. En un seul été, plus de 200 cas d'intoxications liées à des champignons ont été répertoriés. L'occasion de rappeler les règles de bonnes pratiques aux amateurs de cueillette. 

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Une quarantaine de champignons véneneux sont répertoriés en France
Une quarantaine de champignons véneneux sont répertoriés en France  —  neirfy

A l'approche de l'automne, les balades en sous-bois peuvent se transformer en véritable tord-boyaux. Diarrhées, vomissements, maux de ventre, vertiges… les intoxications liées à l'ingestion de champignons ne sont pas rares.

Pour la seule période estivale, 212 cas d'intoxications ont été recensés en France par l'Institut national de Veille Sanitaire (InVS). Bonne nouvelle néanmoins : faute de pluie, cette année a été moins mortelle que les précédentes. Alors que trois personnes décèdent en moyenne chaque année d'une intoxication mycosique, à ce jour aucun décès n'a été répertorié.

"Les conséquences sur la santé de ce type d’intoxications sont graves (troubles digestifs sévères, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe), voire mortelles. La plupart d’entre elles conduisent à une hospitalisation, souvent en réanimation", souligne dans un communiqué commun la Direction générale de la santé (DGS) et l'InVs.

Ces dernières semaines, les conditions météo deviennent plus pluvieuses, annonçant "une augmentation régulière" des cas d'intoxications, selon l'InVs. L'occasion de rappeler les consignes de prudence à respecter.

Quelques conseils pour éviter les Urgences ...

Si une quarantaine d'espèces de champignons sont toxiques en France, les réactions peuvent également provenir d'espèces comestibles contaminées par des bactéries, des pesticides ou encore des métaux lourds. Mieux vaut donc éviter de ramasser des champignons à l'approche d'une zone industrielle ou d'une décharge, les champignons étant de véritables éponges à polluants.

"Ne ramassez que les champignons que vous connaissez parfaitement", souligne l'InVs. "Au moindre doute", faites contrôler votre récolte par un spécialiste : pharmaciens ou associations régionales de mycologie. En effet, "certains champignons vénéneux hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles", rappelle l'Institut.

Comme un seul champignon vénéneux suffit pour être malade, il est conseillé de bien séparer toutes les espèces pour éviter une contamination. Derniers conseils : ne pas stocker les champignons dans un sac plastique qui accélère le pourrissement, les mettre au réfrigérateur, ne pas en donner aux jeunes enfants et en consommer en "quantité raisonnable" dans les deux jours suivant la cueillette.

En cas d'apparition de symptômes tels que des tremblements, vertiges, vomissements, nausées, diarrhée, troubles de la vue, après la consommation de champignons, il est conseillé d'appeler rapidement un centre antipoison ou le 15. Ces signes apparaissent généralement dans les 12 heures après le repas.

Avec AFP