Faire du vélo avec un fauteuil roulant c'est désormais possible

C’est une première en France. La ville de Lyon met à disposition des handibikes en libre-service. Ces vélos inclusifs facilitent les déplacements des personnes en fauteuil roulant.

Gabriel Bray
Rédigé le , mis à jour le
Des vélos partagés pour les personnes handicapées
Des vélos partagés pour les personnes handicapées  —  Le Mag de la Santé - France 5

Virginie Bejot est en fauteuil roulant, mais aujourd’hui, elle peut faire un tour à vélo. Depuis début juin, la Métropole de Lyon propose en libre-service des vélos à assistance électrique. C'est un moyen de compenser le manque d’accessibilité des transports en commun.

Ces tricycles inclusifs permettent à Virginie de se déplacer plus librement. 

Expérimenté jusqu’en décembre

Le service est en expérimentation jusqu’en décembre et reste pour le moment gratuit. Il faut réserver son tricycle 48 h à l’avance en ligne, avant de le retirer dans un parking du centre-ville. 

Une fois le badge récupéré à l'agence du parking, il est possible d'accéder au parking et de récupérer le vélo. 

La mise à disposition de ces vélos en libre-service est une première pour cette entreprise française, crée en 2017. 

"Pour la première utilisation, vous avez un opérateur de chez Benur ou de l'agence du parking, qui va vous le mettre à disposition et vous faire une formation de quelques minutes pour vous expliquer comment le vélo fonctionne", explique Joseph Mignozzi, fondateur de Benur.

Un vélo pour tous !

Ce vélo se destine aussi à toutes les personnes qui ont des difficultés à se déplacer. 

"Aujourd'hui, nos vélos sont utilisés à 70 % par des personnes qui ne sont pas identifiées comme des personnes en situation de handicap, mais tout simplement par des personnes qui n'ont pas l'habitude de faire du vélo droit classique, avec des problèmes d’équilibre, de genoux, de hanches, des personnes avec des scléroses en plaques", commente Joseph Mignozzi, fondateur de Benur.

Pour les experts en mobilité inclusive, le déploiement de ces vélos n’est qu’une première étape. 

"C'est l'ensemble du système vélo qui a pensé inclusif. Il ne suffit pas juste de proposer des vélos différents, c'est bien et il faut le faire, des tricycles, des vélos type Benur... mais il faut aussi penser les pistes cyclables accessibles à tous, les services qui vont accompagner ces personnes dans la prise en main de leurs vélos et dans la circulation urbaine"
, confie Camille Pechoux, ergothérapeute, spécialiste en mobilité inclusive.

D’autres villes comme Paris, Nice ou Bordeaux envisagent à leur tour de proposer ces vélos dans leur offre de libre-service.