Des éthylotests obligatoires, contestés et en rupture de stock

La Ligue contre la violence routière a exprimé son opposition aux "éthylotests chimiques" dont les automobilistes et motards devront être équipés à partir du 1er juillet 2012, selon un décret publié le 1er mars 2012, au Journal officiel. Les distributeurs de ces éthylotests bientôt obligatoires sont par ailleurs déjà en rupture de stock.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Ethylotest chimique à usage unique
Ethylotest chimique à usage unique

Comment faire pour trouver un éthylotest ? Que dit exactement la loi ? Quel appareil choisir ? Et surtout comment l'utiliser ? Pour avoir les réponses, regardez la vidéo.

La Ligue contre la violence routière demande que le décret rendant obligatoires les éthylotests chimiques pour tout véhicule à moteur, à l'exclusion d'un cyclomoteur, soit retiré "dans un an", lorsqu’on s’apercevra de leur "inutilité".

Selon Chantal Perrichon, présidente de l’association, François Hollande, dans une lettre datée du 25 avril, avait émis des "réserves sur la fiabilité des éthylotests chimiques" et rappelé que "la très grande majorité des accidents est le fait de conducteurs qui savent être au-dessus de la limite légale".

Danger pour les enfants

"Les principaux utilisateurs de ces éthylotests chimiques seront les conducteurs de bonne foi, alors que la population des consommateurs d'alcool visée par ces tests ne les utilisera pas ou dans de mauvaises conditions", a estimé dans un communiqué la présidente de la Ligue. Selon elle, "les éthylotests chimiques ne sont pas fiables" et "ne résistent pas à une exposition prolongée à des températures supérieures à 40°C ou à des températures trop basses".

En outre, "la présence de substances chimiques toxiques (dichromate de potassium, chrome III) crée un danger pour les enfants" qui joueraient avec. Elle rappelle que "dès décembre 2002, le Comité interministériel de sécurité routière (CISR) avait demandé que les conducteurs soient soumis aux éthylotests électroniques", jugés "beaucoup plus fiables".

Cette mesure, annoncée en novembre 2011 par Nicolas Sarkozy, pourrait sauver 500 vies, selon une estimation de l'ex-délégué interministériel à la Sécurité-routière, Jean-Luc Nevache.

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