Accidents de plongée : le CHU de Nice alerte

Depuis le 31 mars 2012, le CHU de Nice, seul établissement des Alpes-Maritimes équipé d'un caisson hyperbare, déplore déjà treize accidents de plongée. Deux accidents sur trois ont lieu en dehors d'un club d'encadrement.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le
Accidents de plongée : le CHU de Nice alerte

40 mètres : profondeur "accidentogène"

A 80 %, les victimes sont des hommes âgés de 40 à 45 ans. La "barre des 40 mètres", celle où l'on devient un "vrai plongeur", est un objectif que beaucoup convoitent, mais c'est aussi une profondeur "accidentogène" qui dépend du temps resté sous l'eau et de sa température.

Le plongeur doit comprendre les effets de la pression et des gaz qu'il respire pour éviter les accidents de décompression et leurs conséquences sur le système nerveux central.

Le respect des paliers de décompression et des vitesses de remontée est une règle vitale de sécurité. C'est ce qui va aider l'organisme à désaturer, c'est-à-dire à évacuer l'azote qu'il a emmagasiné.

Le rôle du caisson hyperbare

Les plongeurs victimes d'un accident de décompression sont placés dans un caisson hyperbare où la pression d'une plongée profonde est simulée.

Le principe est de "recomprimer" les bulles d'azote en replaçant le patient en milieu hyperbare.

Les tables thérapeutiques d'immersion vont être appliquées en fonction des signes cliniques constatés par le médecin hyperbare, lors de l’examen médical du plongeur. Pour exemple, un plongeur présentant des troubles de type neurologique, aura droit à une une profondeur de 30 mètres pour une durée totale de 6h59. Qu'il ait fait une plongée en mer à 20, 30, 40, 50 ou 60 mètres, ne changera rien dans le choix de la table thérapeutique.

Puis, la pression sera diminuée progressivement et les paliers de décompression respectés. Ainsi, l'azote contenu dans l'organisme est éliminé.

Parmi les victimes de décompression, en 2011, après une séance dans le caisson, 83 % des personnes ont guéri, 14 % ont gardé des troubles sensitifs mineurs et 3 % connaissent des troubles majeurs (incontinence urinaire, claudication à vie).

Les équipes du CHU ont enregistré 36 accidents de plongée de mai à octobre 2011, entre Mandelieu et Menton (Alpes-Maritimes).

En savoir plus

Sur Allodocteurs.fr :