Oeufs contaminés : présence éventuelle d’un autre insecticide

La France n’a pas été alertée par la Commission européenne et les Pays-Bas de l’éventuelle présence d’un second insecticide dans les œufs déjà contaminés au fipronil.

La rédaction d'Allo Docteurs
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De l'amitraze pourrait également avoir été utilisé sur les poules d'élvage aux Pays-Bas.
De l'amitraze pourrait également avoir été utilisé sur les poules d'élvage aux Pays-Bas.

Après le fipronil, l’amitraze ? Le gouvernement néerlandais a révélé mercredi qu'un deuxième insecticide "modérément toxique" avait été utilisé par Chickfriend, le prestataire de services incriminé dans l'affaire du fipronil. Il s'agit de l'amitraze, utilisé dans un seul élevage bovin et avicole pour tuer les mouches, selon une lettre adressée par deux ministres au Parlement néerlandais.

La France n’a elle pas été informée ni par ses homologues néerlandais ni par l’Union européenne. Le ministère de l'Agriculture a indiqué mercredi n'avoir pas été alerté par les dispositifs de veille de la Commission européenne sur la présence éventuelle d'un autre insecticide, l'amitraze, dans les ovoproduits venant des Pays-Bas et de Belgique.

"Les services officiels français n'ont reçu aucune alerte du Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF) qui auraient indiqué l'envoi de produits contenant de l'amitraze vers les autres Etats membres. La Commission européenne n'a émis aucune recommandation non plus à ce sujet", a déclaré une porte-parole du ministère.

350 inspections en élevage

Le ministère a rappelé que les services départementaux avaient reçu l'instruction le 8 août de mener des enquêtes d'ici le 31 août 2017 dans les élevages de poules pondeuses pour vérifier sur l'ensemble du territoire français si l'un des produits antiparasitaires incriminés en Belgique et aux Pays-Bas (DEGA 16 et COOPER BOOST) et contenant frauduleusement du fipronil, avait été utilisé. 

Deux types de contrôles sont réalisés : des enquêtes par l'intermédiaire d'un questionnaire auprès des élevages concernés, et des inspections de terrain ciblées en élevage. Au 18 août, "sur les 2.900 élevages français recensés, près de 2.200 retours de questionnaires en filière pondeuse ne faisaient pas état de l'utilisation de ces produits. Ces informations étaient confortées par près de 350 inspections en élevage", rapporte le ministère.

Depuis le 17 août, le ministère de l’Agriculture met à jour une liste des produits retirés de la vente en France. Des pâtes, des gaufres et des frangipanes ont notamment été "black-listées" par les autorités.

Avec AFP