Aidants : un travail à plein temps

Le 6 octobre est la journée nationale des aidants. 11 millions de personnes prennent soin d’un proche malade, handicapé ou âgé. Aider l’autre est une mission, parfois à temps plein, qui demande des sacrifices.

Adélie Floch
Rédigé le
Sujet journée nationale des aidants - un peu de répit
Sujet journée nationale des aidants - un peu de répit  —  Le Mag de la Santé - France 5

Depuis toujours, Aurore et sa maman, Françoise, sont inséparables. Aurore a 35 ans, elle est très lourdement handicapée, suite à une hémorragie cérébrale à la naissance, elle souffre de séquelles neurologiques importantes.

Acceptation, courage et amour

Françoise est constamment auprès d’elle et s’en occupe toute seule. Pour prendre soin de sa fille 24h/24, Françoise a quitté son travail d’agent immobilier et a dû limiter sa vie sociale.

Pour être aidant, "il faut être dans l’acceptation, s’armer de courage, avoir un lien très fort avec la personne dépendante et surtout beaucoup d’amour" témoigne-t-elle.

Françoise n’a pas eu le choix. Comme de nombreux aidants, elle se retrouve face au mur. Depuis qu’Aurore est adulte, aucune structure n’est en capacité de l’accueillir, faute de place adaptée à ses besoins.

"Elle est inscrite dans tous les établissements dans un rayon de 30 km. Elle est parfois 200e sur liste d’attente pour une éventuelle place qui pourrait se libérer. Et cela fait 15 ans que ça dure", raconte Françoise. 

L'importance de soulager son quotidien

Pour la soulager, Françoise peut compter sur l’aide de Fatima, l’auxiliaire de vie, une à deux fois par semaine seulement, le temps de prendre un peu l’air. Françoise retrouve alors Sylviane, qui s’occupe de son fils, lui, atteint de trisomie 21.  

Ensemble, les deux aidantes savourent ce moment de répit. "Moralement, c’est indispensable. Des moments zen, il y en a peu. Aller au restaurant, aller au cinéma, faire quelque chose, ce n'est pas commun, c’est toute une organisation", confie Françoise.

Après une heure de pause, il est déjà temps de rentrer pour Sylviane et Françoise. Comme elles, en France, 11 millions de personnes prennent soin d’un proche dépendant.