Encore trop peu de solutions de répit pour les proches aidants

Les solutions de répit pour les aidants restent trop peu connues et trop coûteuses, alerte un rapport de l'Igas. Elle appelle à renforcer l'offre existante pour protéger les aidants de l'épuisement et de l'isolement social.

Mathieu Pourvendier avec AFP
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Ces recommandations ont vocation à alimenter la nouvelle stratégie du gouvernement pour les aidants, annoncée pour cette année
Ces recommandations ont vocation à alimenter la nouvelle stratégie du gouvernement pour les aidants, annoncée pour cette année  —  Shutterstock

Aider un proche dépendant est un travail à plein temps. Et les solutions offrant du répit aux aidants restent peu connues et insuffisamment financées, selon un rapport publié vendredi 3 février par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). Cette agence publique avait été chargée par le gouvernement d'évaluer l'offre de répit pour les aidants, développée entre 2020 et 2022 dans le cadre d'une stratégie de soutien. 

250 lieux d'accueil créés en deux ans

Selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, en France, 8 à 11 millions de personnes aident régulièrement un proche en perte d'autonomie, en situation de handicap ou malade. Or, "rares sont ceux qui savent pouvoir bénéficier d'un accompagnement, alors qu'ils risquent l'épuisement et l'isolement social", déplore l'Igas.

Pendant la durée de l'enquête, entre 2020 et 2022, plus de 250 lieux d'accueil pour les aidants ont été créés. "Essentiels" pour les orienter vers des solutions de répit, ils restent "peu visibles" et "mal articulés avec les politiques sociales des départements", selon l'Igas, qui recommande d'améliorer ces points.      

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Clarifier et renforcer les financements

Autre aspect du rapport : l'offre de relayage à domicile, "très attendue" par les aidants, qui "se développe" mais qui reste "financièrement peu accessible", pointent les auteurs du rapport. "Elle est aussi limitée par les difficultés de recrutement dans le secteur".

Quant aux séjours de vacances-répit, leur développement demeure "freiné par leur coût élevé". De manière générale, le développement des solutions de répit est "d'abord freiné par un manque de financement". Pourtant, "les financement existants sont peu mobilisés car dispersés et méconnus", ce qui appelle à les "clarifier" et à les renforcer, insiste l'Igas.        

Ces recommandations ont vocation à alimenter la nouvelle stratégie du gouvernement pour les aidants, annoncée pour cette année.

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Aidants : de quelles aides peuvent-ils bénéficier ?  —  Le Mag de la Santé - France 5