Les agriculteurs ne font pas le bonheur des dentistes

Inquiétudes sur l'état de santé bucco-dentaire des agriculteurs de 65 ans et plus... D'après une enquête publiée le 13 septembre 2011, par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'InVS, et menée auprès des affiliés au régime de la Mutualité Sociale Agricole (MSA), ces derniers ont en moyenne, plus de la moitié de leurs dents cariées, absentes ou obturées.

Cécile Guéry-Riquier
Rédigé le
Les agriculteurs ne font pas le bonheur des dentistes

Cette étude publiée par l'Institut national de Veille Sanitaire (InVS) s'appuie le bilan bucco-dentaire de 7 744 agriculteurs. Ils se sont rendus chez leur chirurgien-dentiste en 2008, et ce dernier a relevé leurs différentes pathologies dentaires. Le bilan s'est révélé bien médiocre. Les participants avaient en moyenne plus de la moitié de la denture cariée, absente ou obturée. Ils avaient 8,5 dents absentes (un chiffre élevé), et le tiers de leurs dents absentes n'étaient pas remplacées par une prothèse.

Près de 20 % des participants avaient au moins cinq prémolaires ou molaires absentes, ce qui constitue une gêne réelle pour la mastication.

Par ailleurs, les participants avaient très souvent besoin de soins : détartrage (75%), soins conservateurs (38%) extraction ou chirurgie (18%). Ces soins sont des soins prioritaires voire urgents. Ils sont de plus remboursés à 70% par l'Assurance-maladie obligatoire et les praticiens ne peuvent pas effectuer de dépassements d'honoraires. Leur non réalisation n'a donc que peu de causes financières.

L'état bucco-dentaire des femmes s'est révélé plus préoccupant que celui des hommes. Les dents absentes ou obturées notamment, étaient plus nombreuses chez elles que chez leurs compagnons. En revanche, elles étaient moins souvent sujettes aux comportements à risques : elles se brossaient les dents plus régulièrement et fumaient moins.

De manière générale, les comportements à risques ont été plus fréquents chez les salariés d'exploitations et de coopératives, que chez les agriculteurs eux-mêmes : plus de la moitié ne se prêtait à aucun suivi dentaire, et 56 % d'entre eux seulement se brossaient quotidiennement les dents...

Ce sont chez les salariés d'exploitation et les salariés de coopérative qu'étaient observés le plus de comportements à risques : plus de la moitié d'entre eux n'était pas suivie sur le plan dentaire et ils étaient seulement 56,7% à se brosser quotidiennement les dents.

Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'InVS du 13 septembre 2011 

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