Acouphènes : l'appareillage auditif comme solution

Les acouphènes sont dans 85% des cas, associés à un trouble de l’audition. Les prothèses auditives peuvent être une solution pour permettre une meilleure tolérance des acouphènes.

Charlotte Rothéa
Rédigé le , mis à jour le
Acouphènes : l'appareillage auditif comme solution  —  Magazine de la Santé

Les acouphènes de Virginie lui rendent la vie quotidienne difficile. Ils sont apparus il y a 4 ans mais depuis quelque temps, ils sont devenus permanents. Aujourd’hui elle espère trouver une solution auprès de son audioprothésiste. 

Réduire les acouphènes grâce à l'appareil auditif

"Il y a à peu près un an et demi, j'ai eu un pic qui m'a vraiment handicapée. J'avais ce son de manière perpétuelle. C'est un son continu, dans les aigus comme un sifflement", explique Virginie Verrier. 

"On va juste essayer de quantifier la sensation de gêne", commente Jonathan Flament, audioprothésiste.

Le curseur est élevé, les acouphènes la dérangent du matin au soir, sans répit. A 50 ans, elle souffre également d’une perte d’audition

Ses deux oreilles ont été appareillées et l'audioprothésiste compte se servir de cet équipement médical pour atténuer l'acouphène.  

Le bruit blanc pour masquer les acouphènes

"On va essayer de chercher votre acouphène, essayer de l'explorer, voir à quel niveau il est, quelle fréquence", explique Jonathan Flament, audioprothésiste.

"Est-ce que ça ressemble à ça ? Plus aigu, plus grave ? C’est un peu ça ? D’accord, on a trouvé, c'est une fréquence de 6 000 Hz, plutôt très aiguë...", confie Jonathan Flament.

C'est à cette même fréquence qu'il est constaté une baisse de l’audition. Ce qui rend l’acouphène plus présent.  

"Il est dans le creux de la vague de la perte d’audition. Il occupe l’espace, il n'est pas masqué par le bruit environnant. Il faut beaucoup de bruit extérieur pour venir masquer cet acouphène", précise Jonathan Flament.

Le spécialiste propose alors d’ajouter dans les prothèses auditives un bruit blanc. Un fond sonore, très léger mais capable de masquer l'acouphène. 

Il faut prendre le temps d'ajuster l’intensité du bruit pour éviter de créer une fatigue supplémentaire. 

"Là c’est possible. On est juste à la limite de l’acouphène, ils se superposent à peu près. Vous voyez il est très faible, on l’oublie", confie Jonathan Flament.

La thérapie sonore pour soulager

"C'est fantastique, moi je veux l’oublier",  indique Virginie.

"On aurait pu envisager différentes thérapies sonores. On peut aussi envisager de mettre de la musique, dit fractale, qui ne se répète pas, on peut envisager de mettre un bruit de vague, de vent... Il y a différents types de bruits en fonction du patient, le tout c’est qu’il arrive à le supporter de façon continue toute la journée. Il faut que ce bruit soit agréable, plus agréable que l’acouphène"
, conclut Jonathan Flament.

"Ce que j’ai ressenti c'est qu'effectivement, l'acouphène a moins d'espace, donc il est moins là mais il faut que je vois dans les heures, les jours qui viennent si je vais le supporter"
, exprime Virginie. 

C’est grâce à une application sur son téléphone qu’elle pourra contrôler entièrement le générateur de bruit.  
Il peut être activé à souhait. Virginie reviendra une fois par semaine pendant un mois pour affiner le réglage.