Une substance inconnue cause la mort par overdose de trois Réunionnais

Trois personnes sont mortes par overdose à La Réunion à cause d’une substance inconnue. Six autres personnes sont en réanimation. C'est la première fois qu'une substance aussi violente est signalée sur l’île.

Alexis Llanos avec AFP
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Ces produits peuvent être consommés de diverses manières, parfois à l’insu ou non du consommateur.
Ces produits peuvent être consommés de diverses manières, parfois à l’insu ou non du consommateur.  —  Shutterstock

À la Réunion, trois victimes d’overdose ont été déclarées par l’Agence régionale de la santé (ARS) ce lundi 11 septembre. Une substance "encore non identifiée" en serait la cause. C'est la première fois qu'une substance aussi violente est signalée à La Réunion. Mais depuis fin juin 2023, un total de 13 intoxications ont été recensées chez des personnes âgées de 21 ans à 46 ans, a précisé l'ARS dans un communiqué publié en début de matinée. 

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Une drogue 500 fois plus puissante que l’héroïne

"Des autopsies sur les personnes décédées ont été pratiquées", ont annoncé les autorités sanitaires au cours d'une conférence de presse tenue plus tard dans le même jour. Des prélèvements ont été envoyés dans l'Hexagone afin d'identifier la substance. Mais "d''après les premières investigations, il s'agirait d'opiacés de synthèse 500 fois plus puissants que l'héroïne", a indiqué l'ARS.

Présentant "un risque d'overdose majeur, quelques secondes ou minutes après la prise", ces produits de synthèse peuvent être "fumés, vaporisés, injectés, ingérés, inhalés, sniffés à l'insu ou non du consommateur", avertit l'ARS dans son communiqué.

L’enquête continue

Peu d'indications ont été données par les autorités sanitaires sur les circonstances des overdoses. Seule indication, "les trois personnes sont décédées à leur domicile", a informé l'ARS. Les conditions dans lesquelles ces produits ont été introduits dans l'île font toujours l'objet d'investigations.

"Il pourrait s'agir de produits commandés par erreur sans que le commanditaire soit conscient de leur dangerosité", a commenté le docteur David Mété, chef du service d'addictologie au CHU de Saint-Denis.

Des drogues de plus en plus dangereuses  —  Le Mag de la Santé - France 5