Théo Curin : “Je veux changer le regard sur le handicap”

Sportif paralympique, mannequin ou encore animateur, Théo Curin prouve que le handicap n'empêche pas de réaliser ses rêves. Aujourd’hui, il entame depuis le Pérou un nouveau défi, celui de traverser à la nage le lac Titicaca, 122 km de périple.

Habib Hadjazi
Rédigé le , mis à jour le
Théo Curin : “Je veux changer le regard sur le handicap”

Atteint d'une méningite bactérienne et d'un purpura fulminant, Théo Curin a été amputé de ses deux mains et de ses deux pieds lorsqu’il avait six ans. Une rencontre va tout changer pour lui, celle de Philippe Croison. “ [Il a] traversé la Manche à la nage tout en étant amputé des quatre membres comme moi” souligne Théo. Il décide alors de s’inscrire, en cachette, dans le club de natation de sa ville.  

Raconte S01E02
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Les débuts sont un échec, mais à force de persévérance et grâce au soutien de sa famille, tout va aller très vite pour Théo. En 2013, à tout juste 13 ans, il rejoint un centre d’entrainement à Vichy, en Auvergne puis il  enchaîne les compétitions nationales et internationales jusqu’aux Jeux paralympiques de Rio en 2016.
Un an plus tard, il obtient deux titres de vice-champion du monde en 200 et 100 mètres nage libre aux championnats du monde de Mexico.   

“J’ai envie de sortir des bassins”

Aujourd’hui, c’est un nouveau défi de taille qui attend Théo, celui de traverser le lac Titicaca. Situé au Pérou, ce lac de 122km de long et à 3800m d’altitude est le plus haut du monde. “J’ai envie de sortir des bassins” affirme Théo. Accompagné de deux autres nageurs, Malia Metella et Matthieu Witvoet, ils vont nager huit jours tout en tractant une embarcation de 500kg faisant office de lieu de vie durant cette aventure. 

“On va nager entre six et huit heures par jour, ça va être complètement dingue !”.  

En plus d’être un défi personnel, Théo y voit l’opportunité de continuer son combat pour changer le regard sur la différence. 

“J’espère représenter la différence en général, montrer et prouver qu’il peut nous arriver n'importe quoi, on peut tous et toujours rebondir”.