Quels traitements pour le trouble de l'érection ?

La dysfonction érectile touche un homme sur 3 après 40 ans et augmente avec l'âge. Plusieurs traitements existent pour retrouver une érection de qualité et une sexualité épanouissante.

Dr Charlotte Tourmente
Dr Charlotte Tourmente
Rédigé le , mis à jour le
Quels traitements pour le trouble de l'érection ?

En premier, lieu, une bonne hygiène de vie fait est incontournable dans la prise en charge du trouble de l'érection. Il est recommandé de pratiquer une activité physique régulière, d'arrêter de fumer en cas de tabagisme, de modérer sa consommation d'alcool, de perdre du poids s'il existe un surpoids, et si besoin de traiter une hypertension, un diabète, un excès de cholestérol, ou encore d'adapter un traitement délétère pour l'érection.

La prise en charge psychologique par un sexologue est vivement recommandée car c'est souvent une épreuve pour l'homme en souffrant et altère la qualité de vie. En parallèle, un traitement doit être mis en place et plusieurs options sont possibles.

Les traitements de la dysfonction érectile

La première solution est de prendre des médicaments avant le rapport ou éventuellement en traitement quotidien. Il s'agit du sildénafil, du tardénafil et du vardénafil, qui sont des facilitateurs d'érection : ils ne fonctionnent que s'il y a du désir et une stimulation sexuelle.

Ces médicaments peuvent provoquer des effets secondaires tels que des maux de tête, une rougeur du visage ou encore le nez bouché, et sont contre-indiqués en cas de prise de dérivés nitrés, prescrits dans l'angine de poitrine, ou de poppers, du fait d'hypotensions majeures.

Autre possible, une crème appelée alprostadil, à appliquer sur le méat urétral, l'orifice qui permet l'émission de l'urine et du sperme. Appliquée avant le rapport dans la demi-heure précédent le rapport, elle peut être efficace durant 1 à 2 heures. Les effets secondaires, comme l'hypotension ou les vertiges, peuvent pousser à diminuer les doses, ou à changer de traitement. Il est prise en charge dans les, comme la tétraplégie, la sclérose en plaques, l'ablation de la prostate.

En cas d'inefficacité, il est possible de réaliser des injections d'une substances stimulant l'érection, l'alprostadil, dans un corps caverneux, l'un des réservoirs contenus dans le pénis. Ce mode d'administration est parfois un frein pour le patient, et parfois son/sa partenaire. Si l'injection est indolore, des douleurs au point d'injection peuvent survenir.

Un priapisme, érection douloureuse et prolongée, est également un risque en cas de posologie trop forte, qui devra être diminuée par la suite. Ces injections sont prises en charge par la CPAM, dans certains cas, comme la sclérose en plaques.

Technique non médicamenteuse, le vacuum est une pompe qui créé le vide autour du pénis et permet de provoquer une érection. Un anneau en latex est installé à la base du pénis pour maintenir l'érection une fois qu'elle est suffisante. Peu onéreux, ce dispositif nécessite un certain apprentissage et une bonne communication entre les partenaires.

En dernier recours, une prothèse pénienne peut être envisagée pour permettre aux hommes de retrouver une érection de qualité. Posée sous anesthésie générale, elle offre aux couples une sexualité très épanouissante.

Enfin, les ondes de choc pourraient être une option en cours d'évaluation, en cas de dysfonction érectile d'origine vasculaire.