PASS : les étudiants en médecine positifs au covid exclus du concours

A Saint-Etienne, les étudiants en médecine positifs au covid-19 ou cas contact ont été exclus du concours de passage en deuxième année. Les associations étudiantes dénoncent une injustice qui entraîne un redoublement d’office.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / Rido

Pas de concours pour les étudiants en médecine positifs au covid. A Saint-Etienne, les associations d’étudiants en médecine ont dénoncé le 7 décembre l’exclusion du sélectif concours de passage en deuxième année des candidats positifs au coronavirus ou cas contacts, qui devront donc redoubler.

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Pas de salles pour les cas positifs

Les 600 étudiants inscrits aux épreuves PASS (Portail accès santé spécifique) à Saint-Etienne, qui se tenaient les 7 et 8 décembre ont ainsi été informés la semaine dernière par une note de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle (DGESIP) qu’il n’y aurait pas de salles d’examen prévues pour les cas positifs ou cas contact.

Pourtant, les associations stéphanoises d’étudiants en médecine rappellent que "les examens de juin, avec un protocole sanitaire renforcé isolant les covid+ dans une salle, s’étaient très bien déroulés, alliant sécurité et équité des chances pour tous les étudiants".

"Absence d’équité"

Mais cette fois-ci, "ils ne doivent pas se rendre aux épreuves. Ils pourront redoubler tout en conservant la possibilité de passer deux fois le difficile concours d’accès à la deuxième année", explique à l’AFP Elouan Morcel, étudiant en quatrième année de médecine et vice-président de l’association Fasee.

En réaction à cette décision, cinq associations étudiantes de Saint-Étienne fustigent dans un communiqué commun "l’absence d’équité" ainsi créée entre les étudiants par la note de la DGESIP et demandent "son retrait".

Un "coup de massue supplémentaire"

"Les étudiants touchés ont le choix entre perdre une année ou se rendre quand même aux examens, en prenant le risque de créer un cluster, ce qui accroit l’anxiété de l’ensemble des candidats", estime Elouan Morcel.

Pour les associations, cette décision est d’autant plus difficile à accepter qu’elle survient dans un contexte particulièrement difficile. "Cette annonce, faisant fi de la détresse psychologique de ces jeunes étudiants isolés depuis le début de l’année universitaire, est un coup de massue supplémentaire qui leur est donné" écrivent-elles dans leur communiqué.

Pour l’heure, ni l’université Jean-Monnet, ni la Faculté de Médecine de Saint-Etienne, ni la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal n’ont encore réagi à la polémique.