Le vaccin Gardasil® est-il dangereux ?

Quelles sont les maladies qui peuvent se développer après les injections du vaccin Gardasil® ?

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Les réponses avec le Dr Odile Launay, infectiologue :

"Le vaccin Gardasil® protège contre 75%, donc les trois quarts, des papillomavirus qui sont en cause dans le cancer du col de l'utérus. Cela signifie que la vaccination, en tout cas avec le vaccin actuel, n'évite pas la surveillance et en particulier les frottis. Mais on protège de 75%, ce qui est tout de même un point très important.

"Concernant les effets indésirables, c'est le vaccin pour lequel on est le plus à l'aise parce que c'est un vaccin récent pour lequel les industriels ont dû mettre en place après la commercialisation du vaccin des études de phase 4, c'est-à-dire des études de très grande ampleur qui leur permettent de recueillir tout ce qui peut se passer après la vaccination. Et en particulier a été mise en place une étude qui a inclus une cohorte de jeunes filles en âge d'être vaccinées par le HPV et ces jeunes filles ont été suivies pour connaître le nombre de maladies "auto-immunes", en tout cas les maladies que potentiellement un vaccin peut entraîner. Au sein de cette cohorte, on avait des jeunes filles qui ont été vaccinées, et des jeunes filles qui n'ont pas été vaccinées parce qu'en fait c'était le reflet de la vraie vie et on a pu comparer la survenue de ces maladies auto-immunes, en particulier la sclérose en plaques, combien de ces jeunes filles avaient déclaré une sclérose en plaques et combien de jeunes filles non vaccinées. On a pu constater qu'il n'y avait aucune différence voire même plutôt moins de scléroses en plaques (et c'est probablement un hasard) dans le groupe des vaccinées que dans le groupe des non vaccinées. Cela est vrai aussi pour les autres maladies auto-immunes qui avaient été ciblées dans cette surveillance. Je crois donc vraiment que la vaccination HPV est aujourd'hui extrêmement décriée et pourtant, on dispose de données extrêmement rassurantes.

"C'est une polémique très française. Il y a même des pays qui maintenant ont pris le parti de vacciner non seulement les jeunes filles mais aussi les garçons. Au Royaume-Uni, les jeunes filles sont vaccinées à l'école avec un taux de couverture vaccinale excellent."