Comment éviter les erreurs au bloc opératoire ?

À l'occasion de la semaine de la sécurité des patients, les autorités sanitaires rappellent les bonnes pratiques pour éviter les infections nosocomiales et les erreurs médicales. L'un des lieux les plus à risque : le bloc opératoire.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Un lavage des mains méticuleux, une tenue à usage unique, pas de bijou… Au bloc opératoire, les règles d’hygiène sont strictes pour tous les soignants. Avant l’intervention, le patient est aussi soumis à un protocole précis. Valérie Anne Maleyx, coordonnateur paramédical des blocs opératoires du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, détaille les gestes à réaliser : "pour toutes les interventions qui présentent un risque infectieux majeur, on va faire une préparation cutanée spécifique. On va faire un lavage avec un antiseptique savon et, ensuite, on va rincer puis sécher. Il va y avoir l’application d’un badigeon avec un antiseptique spécifique pour pouvoir limiter la flore et les bactéries au moment de l’incision". L’objectif de ces précautions est de limiter le risque infectieux post-opératoire pour le patient.

Un "check-list" pour opérer en toute sécurité

Pour éviter les erreurs, l’équipe médicale fait une check-list. Il s’agit de plusieurs questions permettant de vérifier un certain nombre d’éléments. Dans certains établissements, comme à Saint-Joseph, elle est informatisée. Valérie Anne Maleyx explique : "on a une première check-list qu’on appelle avant induction, avant d’endormir le patient, pour être bien sûr que c’est le bon patient. On est sur des risques d’identito-vigilance, pour être sûr qu’on est sur le bon côté, donc on lui pose de façon consciente pour bien vérifier que c’est le bon côté qu’on opère."

La check-list doit permettre d’éviter au personnel de commettre une erreur médicale, par exemple d’opérer le mauvais genou. Après l’intervention, elle permet de vérifier que le matériel, comme des compresses par exemple, n’est pas resté dans la zone opérée. Ces bonnes pratiques ne sont pas toujours bien respectées. Le risque zéro n'existe pas. Entre 60.000 et 95.000 événements indésirables graves surviendraient au bloc opératoire chaque année en France. La moitié serait évitable.