Nouvelle implantation d'un coeur artificiel Carmat

Un deuxième cœur artificiel Carmat, une bioprothèse de haute technologie, a été implanté sur un patient au centre hospitalier universitaire de Nantes il y a quelques semaines, huit mois après une première implantation réalisée à Paris, selon Libération et France Info.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Le coeur artificiel Carmat : explications en vidéo du 10 juin 2013
Le coeur artificiel Carmat : explications en vidéo du 10 juin 2013

"Tout se serait très bien passé, mais on ne sait rien du patient", relève Libération sur son site internet qui, comme France Inter, fait état de cette nouvelle intervention faite "dans la plus grande discrétion".

Interrogé par l'AFP, le CHU de Nantes s'est refusé à tout commentaire, renvoyant sur le fabricant et concepteur du cœur, la société française Carmat.

"Il n'y aura aucune déclaration de Carmat", a pour sa part indiqué une porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

D'après Libération, cette opération a été menée par l'équipe du Pr Daniel Duveau. Ce dernier était l'un des chirurgiens senior présents, avec le professeur Christian Latrémouille, lors de la première implantation d'un cœur artificiel Carmat à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris le 18 décembre 2013, ajoute le quotidien.

Une procédure attendue

Le premier malade, âgé de 76 ans, Claude Dany, souffrait d'une grave insuffisance cardiaque. Il est mort 75 jours après la pose de la bioprothèse. Une défaillance technique de l'appareil avait alors été évoquée pour expliquer ce décès.

Après sa mort, le 2 mars 2014, la société Carmat avait précisé qu'elle maintenait son programme d'essais comprenant quatre patients "au pronostic vital engagé à brève échéance". Elle avait ensuite annoncé le 16 juillet avoir été autorisée à reprendre les essais de son cœur artificiel.

Le comité de protection des personnes, le comité de sécurité ainsi que les autorités réglementaires ont émis un avis favorable à la reprise du recrutement des trois patients suivants, avait également indiqué Carmat.

La société avait plaidé que le critère de succès retenu pour ces premiers essais était la "survie des patients à 30 jours" et qu'"avec 74 jours de survie", la première implantation était "probante".

Remplacer définitivement l'organe défaillant

Le cœur artificiel Carmat n'est pas destiné à faire patienter un malade en attente de greffe cardiaque mais à remplacer définitivement le cœur défaillant, selon ses concepteurs.

Cette prothèse présente la particularité d'être recouverte à l'intérieur de "biomatériaux" tirés de tissus animaux, afin d'éviter d'avoir à donner au malade des anticoagulants pour empêcher la formation de caillots.

En raison de son poids (900 grammes), ce modèle est réservé pour l'instant à des gens présentant une certaine corpulence. Autre obstacle, son coût élevé. 

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