La sécu étudiante et le RSI bientôt rattachés au régime général ?
Dans le cadre du prochain budget de la Sécu, la gestion de la sécurité sociale des étudiants serait confiée au régime général, selon l'Argus de l'assurance, citant une note de la nouvelle ministre de la Santé Agnès Buzyn. Le régime des indépendants (RSI) serait également adossé au régime général, dès janvier 2018.
Selon le magazine l'Argus de l'assurance, cette feuille de route au Premier ministre Edouard Philipe détaille "le contenu et le calendrier des actions" qu'entend mener la ministre Agnès Buzyn. Il est précisé que le document n'est pas encore validé.
Selon cette source, le régime d'assurance maladie des étudiants, actuellement délégué à une dizaine de mutuelles régionales, sera confié au "régime général ou au régime dont l'affilié relevait avant de devenir étudiant", une mesure de simplification censée "améliorer le service" rendu et "dégager des économies". La LMDE (La Mutuelle des étudiants) est déjà adossée depuis octobre 2015 à l'Assurance maladie pour la couverture de base de ses affiliés.
Un démantèlement du RSI ?
Très décrié, le RSI sera également adossé au régime général de la Sécu, "dès le 1er janvier 2018". La protection sociale des indépendants continuera cependant "de faire l'objet […] d'une gestion particulière prenant en compte les spécificités de cette population" tandis que "les implications organisationnelles se déploieront sur plusieurs années", d'après les citations retenues par l'Argus.
Dans un communiqué, le RSI dénonce "une suppression à marche forcée" du régime, "sans concertation avec les administrateurs" et réitère sa "volonté d'obtenir promptement une audience auprès du président de la République et de son gouvernement".
Exit le tiers payant "généralisé"
Par ailleurs, l'objectif d'un reste à charge zéro en 2022 pour les prothèses dentaires, auditives et les lunettes, promis par M. Macron durant les élections, doit faire l'objet d'une concertation "dès septembre 2017", selon l'Argus de l'assurance, la feuille de route faisant état d'un "panier de soins indispensables" sans dépassement d'honoraires, de "plafonds de prix", et d'une prise en charge partagée entre la sécu et les complémentaires.
Tiers payant "généralisable" et non plus "généralisé" et modération des dépassements d'honoraires sont également au programme, comme l'adoption d'une stratégie nationale de santé priorisant la prévention d'ici à "la fin de l'automne". Le tout en respectant un objectif de 15 milliards d'euros d'économies sur cinq ans.
Autre grand chantier, celui des retraites, avec la création d'un régime universel : la ministre souhaiterait négocier un accord de méthode "dès le printemps 2018" avec les partenaires sociaux, afin de "préparer les textes législatifs" de cette réforme étalée sur dix ans.
avec AFP