Près d'un salarié français sur deux en situation de détresse psychologique

Les symptômes de dépression et d'épuisement chez les salariés sont en hausse depuis juin 2022, alerte une nouvelle enquête OpinionWay. Cette détresse psychologique est liée dans la majorité des cas au travail.

Anne-Firmine Mayala avec AFP
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Les populations les plus touchées par les risques psychosociaux sont les moins de 29 ans, les femmes ou les managers.
Les populations les plus touchées par les risques psychosociaux sont les moins de 29 ans, les femmes ou les managers.  —  Shutterstock

L'état de santé psychologique des salariés en chute libre. C'est le constat de l'enquête OpinionWay* réalisée pour le cabinet Empreinte Humaine et révélée ce 9 mars. Selon cette onzième édition du baromètre depuis mars 2020, près d'un salarié sur deux (44%) est en situation de détresse psychologique. Cette notion qui chevauche à la fois des symptômes de dépression et d'épuisement, est ainsi en hausse de 3 points par rapport en juin 2022.

Et plus de 7 sondés sur 10 (74%) déclarent que leur mauvaise santé psychologique est liée au travail, de façon partielle ou totale.

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Le recul de l'âge de la retraite "angoisse"

Les populations les plus touchées par les risques psychosociaux sont les moins de 29 ans (55% de détresse psychologique), les femmes (49%) ou les managers (44%).

Par ailleurs, le taux de burn-out diminue à 28% (en baisse de 6 points), mais reste à des niveaux deux fois plus élevés qu'avant 2020, selon cette enquête.

Alors que la réforme des retraites est en plein cœur de l’actualité, le baromètre rapporte également que sur 10 salariés, 7 ont "peur de ne pas pouvoir tenir avec le recul de l'âge de départ" et déclarent que la perspective de travailler plus longtemps les "angoisse".

Enfin, 40% des salariés interrogés se disent épuisés au travail, et pour un tiers d’entre eux, le fantôme du Covid-19 impacte encore considérablement leur niveau de fatigue.

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*Enquête réalisée en ligne du 7 au 17 février auprès d'un échantillon représentatif de 2000 salariés français et selon la méthode des quotas.