Pourquoi le prix de certains produits explosent en pharmacie

Les dernières estimations de l’Insee pour cette année tablent sur 5,3 % d’inflation en France. Le domaine de la santé n’est pas épargné et la hausse des prix se fait aussi ressentir dans les pharmacies. Certains laboratoires gonflent leur prix sans forcément le justifier.

Gabriel Bray
Rédigé le
Actu : hausse des prix des produits en pharmacie
Actu : hausse des prix des produits en pharmacie  —  Le Mag de la Santé - France 5

Depuis cet été, les prix des produits de nombreux laboratoires ont bondi. Les pharmacies répercutent cette hausse directement en rayon et vous allez sans doute payer plus cher vos médicaments en pharmacie. 

20 €, 25 € voire même 30 euros pour certaines marques. La hausse des prix se généralise. Chez d’autres, le tarif ne change pas, mais c’est la quantité qui baisse.  

Pénurie des matières premières

Cette inflation se ressent dans d'autres rayons de parapharmacie. L’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie sont les principaux arguments employés par les laboratoires pour expliquer cette hausse. 

Le grossiste en produits pharmaceutiques Pharmazon a pu comparer les hausses des 15 000 références de son catalogue. En-tête du classement :

+ 91,3 % pour le prix unitaire de couches pour bébé entre janvier et juillet 2022.  
+ 68,3 % pour des compléments alimentaires et plus de 33 % pour du lait maternel.

La célèbre marque de couches rejette la faute sur les revendeurs. 

Des augmentations pas toujours justifiées

La pharmacie est l’un des secteurs où l’inflation est bien supérieure à la moyenne. Si elle devrait être de 5,3 % en France cette année, l’augmentation des prix en pharmacie oscille plutôt entre 10 % et 15 % selon un économiste. 

"Vous avez des grandes marques qui sont un peu des incontournables pour les clients des pharmacies, elles utilisent le pouvoir de marché qu’elles ont sur les acheteurs pharmaciens, ce qui fait que vous pouvez avoir des abus, c'est-à-dire des augmentations de prix qui ne sont pas corrélées à des augmentations de charge de ces laboratoires", explique Frédéric Bizard, économiste.  

D’autres augmentations sont déjà à prévoir dans les prochains mois.