Où le port du masque est-il devenu obligatoire ?

A partir de ce 20 juillet, le port du masque devient obligatoire dans les lieux publics clos pour limiter la transmission du Covid-19. Le ministère de la Santé a dévoilé la liste des endroits concernés par cette nouvelle règle.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Où le port du masque est-il devenu obligatoire ?
Crédits Photo : © Shutterstock / Yongcharoen_kittiyaporn

Afin d'enrayer des signes "inquiétants" de reprise de l'épidémie de coronavirus, le port du masque est désormais obligatoire dans les lieux publics clos, et pourra même valoir une amende de 135 euros en cas d'infraction.

En plein coeur de l'été, cette mesure répond aux signes d'un léger regain du virus : hausse des recours à SOS médecins, des passages aux urgences et du nombre de clusters (cas groupés), même si la situation reste sous contrôle.

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Où porter un masque désormais ?

Le ministre de la Santé Olivier Véran a publié sur Twitter la liste des lieux où des lieux où le port du masque devient obligatoire à partir de ce 20 juillet.

"Nous constatons qu'il y a des signes inquiétants de reprise épidémique sur le territoire national", a indiqué sur Franceinfo le ministre de la Santé, mentionnant "entre 400 et 500 clusters de coronavirus", notamment en Mayenne, en Bretagne et dans le Grand Est. Il a toutefois précisé qu'"à ce stade, nous sommes très loin de la deuxième vague".

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Une mesure avancée de deux semaines

Le président Emmanuel Macron avait annoncé le 14 juillet que l'obligation de porter un masque entrerait en vigueur le 1er août. Par la suite, la date a été avancée face aux critiques des médecins qui alertent sur ces "signaux faibles" de reprise de l'épidémie de Covid-19 et le relâchement des mesures barrières. 

Le Premier ministre Jean Castex a commenté cette mesure le 19 juillet sur Twitter :

Le port du masque chirurgical ou "grand public" (en tissus) était déjà obligatoire dans les transports en commun depuis le 11 mai.

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135€ d’amende

Nouveauté : "le non-respect de cette mesure pourrait être susceptible, comme c'est le cas dans les autres lieux où le port du masque est obligatoire, notamment les transports, d'une contravention de 4e classe", soit une amende forfaitaire de 135 euros.

Pour le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, "l'objectif est d'éviter un reconfinement général. On l'a fait en mars parce qu'on ne connaissait pas ce virus et ses conséquences. Cette fois, notre action est plus ciblée, à travers notamment des campagnes de dépistage massif et la maîtrise des clusters".  

"L'important c'est que les Français portent le masque non par crainte du gendarme, mais du virus", a-t-il souligné à La Provence.

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Eviter le reconfinement

"On va tout faire pour éviter un confinement généralisé", a abondé sur RTL l'immunologiste Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique qui guide les autorités françaises pendant la pandémie, regrettant par ailleurs que "l'accès aux tests n'était pas encore suffisamment fluide".

Au niveau national, le taux de reproduction effectif du virus (ou "R effectif", basé sur les tests virologiques positifs) est repassé légèrement au-dessus de 1 depuis la première semaine de juillet, et se situe actuellement à environ 1,20, selon Santé publique France.

Cela signifie que chaque malade du Covid-19 contamine en moyenne 1,2 autre personne, ce qui va dans le sens d'une tendance à l'augmentation de la circulation du virus.

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Augmentation des réserves

Très critiqué pour l'absence d'un stock stratégique suffisant au début de l'épidémie, le gouvernement français veut désormais atteindre l'objectif d'environ 60 millions de masques d'ici fin septembre/début octobre, contre 3,5 millions avant la crise. 

Autre facteur qui justifie le revirement des autorités françaises : les "incertitudes" sur la transmission du virus dans l’air.