Coronavirus : plus de 17.000 morts mais une baisse inédite des hospitalisations

Le Covid-19 a causé 17.167 morts en France, dont plus de 10.600 dans les hôpitaux. Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, le nombre d’hospitalisations a baissé grâce aux nombreuses sorties de patients guéris.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Coronavirus : plus de 17.000 morts mais une baisse inédite des hospitalisations
Crédits Photo : © Shutterstock / ricochet64

L'épidémie de coronavirus a fait au moins 17.167 morts depuis début mars en France, dont 10.643 à l'hôpital, selon le bilan officiel établi mercredi 15 avril au soir par le Directeur général de la santé, Jérôme Salomon, soit une hausse globale de 1.438 décès en 24 heures.
Dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux, un total de 6.524 personnes malades du Covid-19 sont décédées depuis le début de l'épidémie. Des chiffres en forte hausse sur les dernières 24 heures, mais liés à un "rattrapage" dans les remontées de données.

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Moins de patients à l’hôpital et en réanimation

Bonne nouvelle cependant, pour la première fois depuis le début de l'épidémie, le nombre de malades hospitalisés a reculé, avec "513 personnes hospitalisées en moins" par rapport à la veille grâce aux "sorties qui sont nombreuses". "C'est une première baisse et il faut la saluer", a commenté Jérôme Salomon. Près de 31.800 malades restent aujourd’hui à l'hôpital.

Autre signe encourageant : le solde de cas graves en réanimation, qui prend en compte les entrées et les sorties, continue de diminuer pour le septième jour consécutif avec un solde net de -273 cas. "Une légère baisse des besoins en réanimation se confirme", mais "il existe toujours de fortes tensions dans certaines régions", selon le Pr Salomon.
"Cette épidémie reste dynamique parce que nous avons encore des contacts dans notre vie du quotidien", a-t-il affirmé, évoquant "un plateau assez net", "un très haut plateau" de la maladie, avec 6.457 patients en réanimation mercredi soir.

"Il n’y aura pas un avant et un après" 11 mai

De nombreuses incertitudes planent encore sur le possible allègement du confinement. Le 11 mai, "on ne va pas passer du noir au blanc, on va passer du noir au gris foncé", a souligné de son côté le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique du gouvernement. "Il s'agit d'un continuum, il n'y aura pas un avant et un après. Il faut faire extrêmement attention à ça, sinon le virus peut repartir", a-t-il prévenu. Dans tous les cas, près de 18 millions de personnes à risque devront rester confinées, a prévenu le Pr Delfraissy.

Pour le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, il faudra conserver "dans les semaines et les mois qui viennent ces mesures barrières, ces gestes assez peu naturels de distanciation physique et sociale, pour protéger en permanence les personnes les plus vulnérables".