E-cigarette explosive : les normes de sécurité en question

Le 16 mai, un jeune homme de 21 ans a été grièvement blessé à la main par l'explosion de sa cigarette électronique. La batterie défectueuse serait responsable de l'accident, qui soulève les inquiétudes concernant la sécurité de ces produits. A ce stade, aucune norme n'est obligatoire pour le fabricant.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Image d'illustration
Image d'illustration

Une main brûlée et deux tendons sectionnés... Un jeune nantais de 21 ans a été grièvement blessé le 16 mai par l'explosion de sa cigarette électronique. Si l'hypothèse de la contrefaçon était la première piste envisagée, les gendarmes responsables de l'enquête l'ont finalement exclue trois jours plus tard. L'explosion serait en réalité due à la batterie défectueuse de la cigarette, achetée dans une boutique ayant "pignon sur rue". Le jeune homme est toujours hospitalisé.

C'est la seconde fois qu'un accident de ce type survient en France, après l'explosion d'une batterie qui avait brûlé une sexagénaire l'an dernier à Limoges. La plainte avait été classée sans suite. Pour les acteurs de la filière, s'il s'agit "d'accidents malheureux", ils n'en restent pas moins rarissimes. Tout comme les téléphones portables, les vapoteuses sont alimentées par des batteries lithium-ion. "Avec un accident pour un million d'utilisateurs, les statistiques ne dépassent pas celles des autres produits fonctionnant avec des batteries lithium-ion", note Brice Lepoutre, président de l'association de vapoteurs Aiduce, à l'AFP.

E-cigarette : aucune norme obligatoire

Face aux photos de la cigarette incriminée, le verdict des acteurs de la vape est unanime : il s'agit d'un "clone", une contrefaçon dans le jargon des vapoteurs. Pour l'instant, rien n'est certain. L'accident a été causé par l'explosion d'un matériel commercialisé dans le réseau de boutiques Ci-Klop, comme le confirme le fondateur de l'enseigne, Fabrice Barrette, qui dit avoir rappelé les produits jugés risqués par mesure de sécurité.

Les contrefaçons pourraient concerner plus de 10% des vapoteuses vendues dans les boutiques, de plus en plus nombreuses. En 2014, pas moins de 2.500 magasins ont fleuri en France. Dans ce contexte, l'Afnor a établit début avril les premières normes mondiales pour la cigarette électronique. L'accent avait particulièrement été mis sur la prévention des risques de surchauffe et d'explosion de la batterie. L'Afnor précisait alors que les e-cigarettes ne devaient "pas risquer de couper, blesser ou d'exploser". Une mesure pour rassurer les 3 millions de vapoteurs, mais qui n'est obligatoire ni pour le fabricant, ni pour le distributeur…