Hémophilie : difficultés d'approvisionnement de médicaments dérivés du sang

Si certains médicaments dérivés du sang connaissent des difficultés d'approvisionnement, "il n'y a pas de situation de crise" a assuré ce 3 novembre à la presse l'Association française des hémophiles.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Hémophilie : difficultés d'approvisionnement de médicaments dérivés du sang

Dans un communiqué publié le 30 octobre, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) informait de difficultés d'approvisionnement de sept médicaments dérivés du sang, produits par le groupe biotechnologique public LFB. La chaîne de production du site de production lillois de LGB a été interrompue à la suite d'une coupure générale d'électricité, rendant inutilisables des lots de médicaments dérivés de plasma.

Toutefois, même si "des situations de tensions et de ruptures existent sur certains de nos médicaments, pour chaque situation, une solution est trouvée conjointement avec l'ANSM", a garanti une porte-parole du groupe LFB, interrogée par l'Agence France Presse. Plusieurs dizaines de personnes sont concernées par la situation, a-t-elle indiqué. La crise reste localisée, LFB détenant seulement 10% des parts de marché dans les médicaments pour l'hémophilie de type A concernée par cette situation.

L'Association française des hémophiles se veut rassurante

"Nous ne sommes pas dans une situation de crise où tout d'un coup les gens vont se retrouver sans aucune solution", a confirmé à l'AFP Fabrice Pilorgé, directeur de l'Association française des hémophiles. "C'est plutôt bien géré et cela a été anticipé", a ajouté M. Pilorgé, mentionnant que cette situation n'était pas inédite. "Il n'y a pas péril en la demeure, il faut s'organiser de manière spécifique pour éviter justement des problèmes, c'est une chose que les centres hospitaliers et les patients savent faire à partir du moment où ils sont informés", a-t-il poursuivi.

Une carte indiquant la localisation des Centres de traitement des maladies hémorragiques (CT-MHC), où les patients peuvent être pris en charge, est disponible sur un site spécialisé.

A fin décembre 2017, environ 15.000 personnes avec une maladie hémorragique rare et plus de 7.000 personnes atteintes d'hémophilie étaient recensées en France par le réseau FranceCoag coordonné par l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille.

avec AFP