Alerte sur les médicaments opioïdes

Selon l’ANSM, le gendarme du médicament, les antidouleurs opioïdes sont responsables de quatre décès par semaine. L'agence met en avant des mauvais usages de ces traitements. Particulièrement sous surveillance : le tramadol.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

En 10 ans, la consommation de tramadol a augmenté de près de 70%. Ce médicament est prescrit pour soulager des douleurs modérées ou neuropathiques. Mais, il y a un risque de dépendance. 

Le Dr Delphine Lhuilley, médecin spécialiste de la douleur, explique : “le tramadol va activer une voie de sensibilisation de la douleur qui va amener la dépendance… Plus on en prend, plus elle active cette voie qui va être elle une augmentation de l’information douloureuse.”

Selon l’Agence du médicament, le tramadol est, avec 37 morts en 2016, le premier antalgique impliqué dans des décès. Il ne faut pas dépasser les 400 mg par jour pour éviter les effets secondaires. “Il y a un effet plafond. Au-delà de cette dose, il n’y a plus d’intérêt à prendre pour la douleur ce médicament. Tous les effets qui vont être mis en place ne seront que des effets nocifs de dépendance, de constipation allant jusqu’à la dépression respiratoire qui est l’annonce du décès.”

Il est donc important de mieux former les médecins prescripteurs, mais aussi de sensibiliser les patients.