Covid : deux clusters en Creuse

Le taux d’incidence a été multiplié par quatre en 15 jours en Creuse. Une flambée qui s’expliquerait par une forte présence des variants sud-africain et brésilien dans le département.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Le lycée agricole d'Ahun, dans la Creuse, l'un des principaux clusters de covid du département.
Le lycée agricole d'Ahun, dans la Creuse, l'un des principaux clusters de covid du département.  —  Crédits Photo : Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license. Auteur : Fab5669

Jusqu’ici, le département avait plutôt été épargné. Début avril, quand la France affichait un taux d’incidence de près de 400 pour 100.000 habitants, la Creuse n’en comptait que 50 pour 100.000. Mais 15 jours plus tard, le 18 avril, ce taux atteignait 192 cas pour 100.000 habitants, soit quatre fois plus.

Clusters dans un lycée et un Ehpad

Selon l’Agence Régionale de Santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, la moitié des cas ont été enregistrés dans deux communes, Ahun et Auzances, qui abritent chacune un cluster.

Le premier au lycée agricole d’Ahun et le second à l’Ehpad du Bois-Joli, où les résidents avaient pourtant été vaccinés début 2021.

30% de variants sud-africain et brésilien

Comment expliquer ces deux clusters et la flambée à l’échelle du département ? Par une forte présence des variants. La Creuse ne compte d'ailleurs quasiment plus de souche historique du coronavirus, qui ne représente que 0,6% des cas de contamination. A l'inverse, le variant britannique représente 68,2% des cas, les variants indéterminés 0,6 % mais ce sont surtout les variants sud-africain et brésilien qui étonnent : ils représentent 30,5% des cas. Ces deux derniers pourraient expliquer la flambée du mois d’avril.

Par comparaison, en France métropolitaine, Santé publique France compte 4,5% de souche historique du covid, 82,6% de variant britannique, 8,7% de variants indéterminés et seulement 4,2% de variant sud-africain et brésilien.

Tension hospitalière à 188%

Les données de santé publique France ne permettent pour le moment pas de différencier le variant sud-africain du brésilien dans ses statistiques. En Creuse, les deux clusters sont probablement dus à l’un ou l’autre de ces variants. Des analyses sont en cours pour le déterminer, mais aussi pour remonter les chaines de contamination.

Le 20 avril au soir, 53 personnes étaient hospitalisées pour covid en Creuse, dont 15 patients en réanimation. La tension hospitalière dans le département est de 188%. A l’échelle nationale, cette tension est en moyenne de 114%.