Autotests : seront-ils disponibles en pharmacie dès le 12 avril ?

Pour freiner l’épidémie, le ministre de la Santé a annoncé l’arrivée des autotests en pharmacie le 12 avril. Mais pourrez-vous vraiment acheter ce nouvel outil de dépistage ce jour-là ? La réponse de notre journaliste Géraldine Zamansky.  

La rédaction d'Allo Docteurs
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Pour l’Ordre des pharmaciens, impossible de proposer des autotests lundi prochain dans toutes les pharmacies, car tous les producteurs ne sont pas en mesure d’effectuer les livraisons dans les temps.

Avec une difficulté supplémentaire : la question du prix, toujours en suspend. Le prix indicatif donné par les fabricants serait de 5 euros, mais vendus par lot de 5, avec la rémunération du pharmacien, cela revient à une trentaine d’euros la boîte. Ce qui n’est pas accessible à toutes les bourses.

Ce tarif pourrait faire l’objet d’un contrôle, voire même d’un remboursement, la question n’était pas définitivement tranchée selon le service de presse de la Direction Générale de la Santé.  

L’autotest, un principe simple

L’idée de l’autotest c’est que cette fois, c’est nous qui pouvons nous débrouiller tout seul.  On place l’écouvillon, le « coton tige » dans les narines, environ à 3-4 cm de profondeur et on tourne un peu. On le plonge en suite dans un liquide qui va donner le diagnostic en le déposant sur une petite bandelette spéciale au bout de quelques minutes.  

La Haute Autorité de Santé a validé l’intérêt de ces tests le 16 mars. Elle estime que leurs performances sont proches des tests antigéniques réalisés avec un prélèvement plus profond dit nasopharyngé. C’est-à-dire une sensibilité de 80 à 95% chez les personnes symptomatiques et de 50 à 60 % chez les personnes asymptomatiques. Ils seraient utilisables à partir de 15 ans.