Hémorragie de la délivrance : se former à l'urgence

Un exercice de simulation a été mis au point pour apprendre aux soignants à prendre en charge rapidement et efficacement une complication grave de l'accouchement : l'hémorragie de la délivrance.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Hémorragie de la délivrance : se former à l'urgence

Depuis quelques années, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande davantage d'exercices de simulation pour former les soignants. En Bretagne, le centre de simulation en santé du Scorff propose un exercice original sur l'hémorragie de la délivrance.

Aussi appelée hémorragie du post-partum, il s'agit d'une complication grave qui intervient dans les 24 heures après l'accouchement, et qui se caractérise par une perte de sang d'origine utérine d'au moins 500 millilitres.

Une simulation grandeur nature

La scène est réaliste, pourtant il s'agit d'un exercice. La patiente est une actrice, son bébé un mannequin. Mais la simulation a lieu dans une vraie salle d'accouchement. Lors de l'exercice, dans une autre pièce, les formateurs veillent au bon déroulement du scénario. En fonction de la prise en charge réalisée par les soignants, l'actrice reçoit des consignes dans une oreillette pour adapter son jeu.

L'objectif de l'exercice n'est pas de former les professionnels de santé aux gestes techniques mais d'améliorer l'efficacité de la prise en charge. Dans cette formation, le plus important n'est pas la simulation en elle-même mais le débriefing avec visionnage des images car l'exercice est filmé.

5% des accouchements concernés

Pour plus d'efficacité dans la prise en charge, il faut améliorer le travail en équipe et donc la coordination et la communication. Dans une situation d'urgence comme une hémorragie de la délivrance, un manque de communication et/ou une mauvaise transmission de l'information peuvent faire perdre un temps précieux.

En France, l'hémorragie de la délivrance survient dans 5% des accouchements. Mourir en donnant la vie est encore une réalité, cette grave complication est la première cause de mortalité maternelle dans l'hexagone.