La troisième dose de vaccin anti-covid recommandée aux soignants

Dans un avis rendu ce mercredi 6 octobre, la Haute Autorité de Santé recommande aussi d'étendre cette dose à l'entourage des personnes immuno-déprimées et aux personnels du transport sanitaire et aux professionnels du secteur médico-social.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
La troisième dose de vaccin anti-covid  recommandée aux soignants
Crédits Photo : Pixabay / © Angelo Esslinger

Jusqu'à maintenant, seuls les plus de 65 ans et les personnes à risque, comme les diabétiques, pouvaient en bénéficier. Cela concernait 18 millions de personnes.

En recommandant la troisième dose aux soignants, à d'autres professions semblables et aux proches des immunodéprimés, la Haute Autorité de Santé l'ouvre à près de quatre autres millions de personnes en France.

Le feu vert de l'agence européenne du médicament

L'Autorité européenne du médicament a changé la donne mercredi. Elle a autorisé la généralisation d'un rappel à tous les adultes, laissant aux autorités de chaque pays de l'Union européenne (UE) le choix précis des personnes concernées.

Cette dose de rappel doit pour l'heure forcément venir d'un vaccin Pfizer/BioNTech, basé sur la technologie de l'ARN messager.

Pas de généralisation pour l'instant

L'autorité de santé ouvre la voie à une généralisation du rappel à tous les adultes, même si elle juge la mesure encore prématurée. 

Même si les circonstances ne "justifient pas à ce stade de recommander l'administration d'une dose supplémentaire en population générale, (...) la HAS souligne toutefois que l'administration d’une dose de rappel deviendra probablement nécessaire au cours des mois qui viennent".

Une troisième dose qui fait débat

La nécessité d'une dose de rappel fait encore l'objet de nombreux débats dans le monde scientifique, son intérêt restant à évaluer pour l'ensemble de la population.

Pour prendre sa décision, la HAS cite principalement une étude menée en Israël, pays où la vaccination a commencé très tôt. Elle témoigne d'une nette réduction des risques de forme grave chez les personnes ayant reçu une dose de rappel, mais l'étude ne concerne que les plus de 60 ans.