Un refuge pour les animaux blessés et abandonnés

A Nogent-le-Phaye, près de Chartres, un zoo refuge accueille des centaines d'espèces d'animaux abandonnés ou issus de laboratoires.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

En France, très peu de structures peuvent accueillir des animaux domestiques ou sauvages qui ont été abandonnés, et encore moins des animaux issus de laboratoires. Les demandes de placements sont tellement importantes qu'à Nogent-le-Phaye, près de Chartres, un zoo-refuge toujours en construction accueille déjà des centaines d'espèces. Ce refuge baptisé la Tanière est le premier en France.

Le refuge de la Tanière a été créé par Patrick Violas. Cet ancien homme d'affaires a fait le pari fou de sauver des animaux abandonnés. Si ce refuge offre une nouvelle vie aux animaux, il n'accueille des pensionnaires qu'à certaines conditions : "Ici peut arriver n'importe quel animal : un écureuil, un lapin, un cheval... Ce sont des animaux qui ont besoin de soins. Mais il ne suffit pas de me dire « j'ai un animal, je n'en veux plus », il faut qu'il y ait une vraie cause et un vrai besoin pour l'animal", explique Patrick Violas.

Pour prodiguer les soins médicaux aux pensionnaires, le fondateur du zoo-refuge a engagé à plein temps une vétérinaire spécialiste de la faune sauvage. Son expérience l'a elle aussi confrontée à des histoires tragiques : "Quand il y a des problèmes chez les animaux, des problèmes de maltraitance, il y a aussi souvent derrière des problèmes sociaux. On n'est pas du tout dans le jugement de qui nous présente les animaux en sauvetage, de qui est en cause... Il ne s'agit pas de savoir si les laboratoires ont raison, si les cirques ont droit d'exister... On veut juste avoir une solution pour les animaux et donc ne pas porter de jugement sur les personnes qui nous les apportent", confie le Dr Florence Ollivet-Courtois, vétérinaire. Le refuge est donc ouvert à tous, y compris aux animaux ayant subi des expériences.

Plus d'un millier d'animaux devraient trouver leur place dans ce refuge de 20 hectares. Son ouverture au public est prévue au printemps 2020, ce qui permettra de financer le sauvetage et l'entretien des animaux.