PIP : 17.000 femmes ont retiré leurs prothèses en France

Le tribunal correctionnel de Marseille doit rendre mardi 10 décembre 2013 sa décision sur la responsabilité des dirigeants de l'entreprise PIP, dans l'affaire des implants mammaires défectueux. Le fondateur Jean-Claude Mas et quatre cadres de l'entreprise sont poursuivis pour tromperie aggravée et escroquerie. Parmi les 30.000 femmes qui ont reçu des prothèses PIP en France, plus de 17.000 ont déjà retiré leurs implants, et 7.540 prothèses ont été déclarées défectueuses. 

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Entretien vidéo avec le Pr Laurent Lantieri, chef de service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique à l’Hôpital européen Georges-Pompidou de Paris.
Entretien vidéo avec le Pr Laurent Lantieri, chef de service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique à l’Hôpital européen Georges-Pompidou de Paris.

Le professeur Laurent Lantieri, chef de service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique à l'hôpital européen Georges-Pompidou de Paris, affirme que le retrait des implants est un geste de prévention car ces prothèses peuvent se rompre. "Le principal risque, c'est la rupture. On demande aux patientes de faire des IRM mais on ne voit pas toutes les anomalies a priori. On découvre certaines ruptures occultes, à l'intérieur de la capsule liée à la prothèse".

Les ruptures peuvent avoir des conséquences dramatiques : "Avec le silicone anormal des prothèses PIP", raconte le professeur Laurant Lantieri, "j'ai eu des cas de patientes où le produit se retrouvait dans tout le sein et j'ai alors dû faire une mastectomie : une ablation du sein".  

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