Le palmarès des spécialités préférées des internes

Comme chaque année, le ministère de la Santé et la Dress ont rendu leur rapport sur les affectations des étudiants en médecine. Cette fois encore, l'ophtalmologie reste la discipline la plus plébiscitée.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Le palmarès des spécialités préférées des internes

Le palmarès des spécialités préférées choisies par les internes en médecine a été rendu public. Comme l'année précédente, l'ophtalmologie reste la profession la plus attractive, parmi les trente disciplines proposées. Etabli chaque année par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) et publié par le ministère de la Santé, ce classement met en avant les affectations privilégiées par les futurs médecins à l'issue des épreuves classantes nationales (anciennement internat).

La deuxième place du podium est occupée ex-æquo par la radiologie, la néphrologie et la dermatologie. La cardiologie et la gastroentérologie sont aussi largement plébiscitées par les internes. D'une année sur l'autre, les favoris restent stables, tout comme les spécialités boudées par les étudiants. En bas de classement : la médecine du travail, la médecine générale, la santé publique et la psychiatrie, qui recule d'années en années.

Pourquoi ces choix ?

D'après le rapport de la Drees, ces préférences s'expliquent largement par le type d'activités sur lequel débouche chaque profession. Les internes privilégient les spécialités dont le mode d'exercice est avant tout libéral. A l'inverse, ils évitent la médecine salariée : médecine du travail, psychiatrie ou génétique médicale, par exemple.

La rémunération est aussi un facteur de décision. 11.307 euros par mois en moyenne pour un ophtalmologue et 12.424 euros pour un cardiologue, contre 6.572 euros pour un généraliste (salaire net établi en 2011 par la Drees). Exception faite à la dermatologie : en deuxième position, alors qu'elle est rémunérée 6.424 euros par mois.

Des inégalités qui persistent

Le palmarès du Drees met en avant les différences de choix selon les sexes.  Les femmes (59% des internes) pourvoient 96,7% des postes en gynécologie médicale. A l'inverse, elles sont à peine un tiers à choisir le poste d'anesthésiste-réanimateur ou de médecin nucléaire. Quant aux hommes, ils ne représentent que 13% des postes en endocrinologie, diabète et maladies métaboliques. En parallèle, la zone d'affectation privilégiée reste sans surprise l'Ile-de-France, qui recrute un interne sur six.

Le calcul de l'attractivité

La médecine se regroupe en trente spécialités, qui ne sont pourtant pas accessibles à tous les internes.  Seuls les étudiants qui arrivent en tête des épreuves peuvent réellement choisir leur branche favorite. Alors comment la Drees établit-elle le palmarès ? En se basant sur un indicateur d'attractivité. Il est calculé en fonction du nombre de postes ouverts dans chaque spécialité, des demandes des étudiants et de leur classement aux épreuves.