Maladie de la vache folle : un Britannique sur 2.000 serait porteur du prion

Le prion, vecteur de la "maladie de la vache folle" chez l'humain, serait présent chez un Britannique sur 2.000 environ. Pour autant, sa présence ne signifie pas que le porteur développera la maladie. Ces conclusions proviennent d'une étude publiée mardi 15 octobre 2013, dans le British Medical Journal.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Maladie de la vache folle : un Britannique sur 2.000 serait porteur du prion

Un Britannique sur 2.000 environ serait porteur de l'agent infectieux responsable de maladie de Creutzfeldt-Jakob (la forme humaine de la "maladie de la vache folle"), mais il est impossible de prédire combien d'individus sont réellement susceptibles de développer un jour cette maladie neurodégénérative, incurable et toujours fatale, soulignent les auteurs de l'étude, publiée dans le British Medical Journal.

Ce travail représente la plus solide mesure de la fréquence de l'infection par le prion, vecteur de cette maladie qui a émergé en Grande-Bretagne, via l'alimentation contaminée par des animaux malades, entre la fin des années 1980 et le début des années 1990.

Le pays compte 177 cas de maladie de Creutzfeldt-Jakob (tous décédés), un chiffre faible en regard des millions de Britanniques qui ont vraisemblablement été exposés à ce prion. 51 autres cas ont été recensés ailleurs dans le monde, dont 27 en France. En France, tous, sauf le dernier cas signalé en 2012, sont décédés, selon le dernier bilan du 30 septembre 2013.

Des mesures de précaution ont déjà été prises pour éviter une transmission par transfusion sanguine ou par des instruments de chirurgie, mais la vigilance reste de mise, selon les auteurs.

Pour réaliser l'étude, 32.000 appendices prélevés sur des patients de tous âges, entre 2000 et 2012, dans 41 hôpitaux du pays, ont été examinés. Au total, 16 échantillons étaient positifs pour le prion. En extrapolant ce chiffre, les chercheurs ont conclu qu'une personne sur 2.000 serait vraisemblablement porteuse de cet agent au Royaume-Uni. Sa présence ne différerait pas significativement selon l'âge. De même, il n'y avait pas de différence apparente dans la répartition géographique des cas positifs.

Source : Prevalent abnormal prion protein in human appendixes after bovine spongiform encephalopathy epizootic: large scale survey, BMJ 2013; 347 doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.f5675

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