Le torchon brûle entre Xavier Bertrand et les mutuelles

Le ministre de la Santé et du Travail, Xavier Bertrand, a dénoncé l'attitude des mutuelles mardi 18 octobre sur Europe 1. Il les accuse de trop monter leurs tarifs. Les mutuelles montent au créneau pour s'opposer au doublement de la taxation des complémentaires santé.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Le torchon brûle entre Xavier Bertrand et les mutuelles

Le ministre de la Santé et du Travail Xavier Bertrand, et les mutualistes sont loin de se réconcilier. Dans une interview accordée à Europe 1 mardi matin, le ministre a dénoncé la hausse annoncée des tarifs des mutuelles de santé alors que l'une d'entre elles a déclaré ne pas les augmenter pour ses adhérents cette année. Il met également en cause la gestion de ces établissements : "Les adhérents des mutuelles doivent aussi demander des comptes. Les coûts de gestion dans les mutuelles, c'est près de 20 %", a-t-il reproché. Un chiffre avéré mais qui prend en compte l'ensemble des complémentaires santé selon Europe 1.

Une dizaine de mutualistes a alors manifesté ce mardi devant l'Assemblée nationale contre "l'impôt sur la santé", comme la nomme la Mutualité Française. Une délégation a ensuite été reçue par plusieurs groupes parlementaires.

Alors que la taxation des complémentaires doit doubler (de 3,5 % à 7 %), les mutuelles prévoient d'augmenter en moyenne leurs tarifs de 4,7 % pour compenser à la fois la taxe (3,2 %) et la hausse des dépenses de soins (1,5 %). Le 8 septembre 2011, Xavier Bertrand avait suggéré que "les compagnies d'assurance ne sont pas obligées de répercuter totalement cette augmentation". La mesure devrait rapporter 1,1 milliard d'euros à la Sécurité sociale.

À l'appel du ministre à la solidarité et la responsabilité, les représentants des mutuelles opposent un risque de renoncement de certains Français à se soigner, découragés par le prix des complémentaires. Mais selon Xavier Bertrand, "dans un pays comme la France, il n'y a pas de personne qui ne serait pas soignée parce qu'elle n'en aurait pas les moyens." Une phrase un peu hâtive contestée par le rapport présent sur le site du ministère de la Santé, sur le renoncement aux soins pour des raisons financières.

avec AFP

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