Le python au secours des malades cardiaques ?

Le python birman pourrait détenir les clés de nouveaux traitements pour prévenir ou combattre les maladies cardiaques humaines, espèrent des chercheurs américains dont l'étude est publiée dans la revue Science, datée du 28 octobre 2011.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Le python au secours des malades cardiaques ?

Le python - l'un des plus grands serpents du monde - sécrète des acides gras dont les propriétés paraissent faire des miracles sur le coeur, révèlent des travaux menés sur ces pythons et des souris par des chercheurs de l'université du Colorado à Boulder.

Les chercheurs ont découvert que les quantités de triglycérides - principal élément formant des graisses et huiles naturelles - étaient multipliées par 50 dans le sang des pythons un jour après avoir englouti une proie.

Malgré la forte augmentation de ces graisses dans l'organisme des serpents, les auteurs de l'étude, parue dans la revue américaine Science, datée du 28 octobre, n'ont pas constaté de dépôts graisseux dans leur coeur.

De plus, ils ont mesuré l'accroissement d'une enzyme, appelée superoxide dismutase, bien connue pour ses puissants effets protecteurs sur le muscle cardiaque, y compris chez l'homme.

"Nous avons découvert qu'une certaine combinaison d'acides gras peut avoir des effets favorables sur la croissance cardiaque chez des organismes vivants », explique Cecilia Riquelme, principal auteur de l'étude. Maintenant nous essayons de comprendre le mécanisme moléculaire derrière ce processus et espérons que les résultats débouchent sur de nouvelles thérapies pour mieux traiter les maladies cardio-vasculaires humaines".

Les pythons, qui peuvent jeûner pendant un an avec peu d'effets néfastes sur leur santé, voient leur coeur quasiment doubler de taille après un repas. Puisque cet accroissement de la masse du muscle cardiaque est similaire chez des athlètes, comme le champion cycliste Lance Armstrong ou le nageur Michael Phelps, étudier le coeur des pythons pourrait aider les chercheurs à améliorer la santé cardiaque des humains, jugent ces scientifiques.

"Il y a un grand nombre de personnes qui ne sont pas en mesure de faire de l'exercice, car souffrant d'une maladie cardiaque", note cette biologiste, ajoutant qu'il serait "bien de mettre au point un traitement capable d'induire la croissance de cellules cardiaques" chez ces malades.

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