Internes en médecine : vers une réduction du temps de travail

Les propositions du ministère de la Santé visant à réduire le temps de travail des internes en médecine ont été approuvées par le principal syndicat d'internes généralistes (Isnar-IMG).

La rédaction d'Allo Docteurs
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Internes en médecine : vers une réduction du temps de travail

Le ministère de la Santé prévoit de réduire le temps de travail des internes en médecine d'une demi-journée par semaine, pour se mettre en conformité avec la règlementation européenne. "Dans ses arbitrages, le ministère de la Santé reprend aujourd'hui la plupart" des propositions de l'Isnar-IMG, se félicite le syndicat dans un communiqué du 6 août 2014.

Dans un avis rendu en mars, la Commission européenne avait estimé que les internes français faisaient trop d'heures dans les hôpitaux, pointant la législation française qui ne leur garantit pas une durée moyenne de travail limitée à 48 heures par semaine.

"Dans ce dossier technique, il est important de saisir l'opportunité offerte de réduire le temps de travail des internes au profit de leur formation et de leur récupération, gages de soins de meilleure qualité et de plus de sécurité pour les patients", estime l'Isnar-IMG, qui dit représenter 6.000 internes de médecine générale.

"Les solutions proposées sont vraiment réalistes, nous ne sommes pas candides, nous savons que cela prendra du temps, mais nous serons vigilants quant à l'application concrète sur le terrain", a déclaré à l'AFP son président, Pierre-Antoine Moinard. Par ailleurs, selon le syndicat, "la possibilité de recours est garantie à tout interne constatant le non-respect de ces dispositions".

Le principal syndicat d'internes, l'InterSyndical National des Internes des Hôpitaux (ISNIH), qui représente majoritairement les spécialistes, avait quant à lui jugé "illégal" le projet de réforme transmis la semaine dernière. Pour son président, Emanuel Loeb, le fait de réduire d'une demi-journée "ne va pas résoudre la problématique du temps de travail" et "dans les faits, c'est très compliqué à mettre en oeuvre".

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