Deuil périnatal : quel accompagnement pour les parents ?

Le 15 octobre est, chaque année, la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal. Une journée pour attirer l'attention des personnels soignants sur la souffrance des personnes confrontées à la mort alors qu'elles s'apprêtaient à donner la vie. Allodocteurs avait consacré un reportage sur cette difficile question en novembre 2012.

Maroussia Renard
Rédigé le , mis à jour le
6 000 interruptions médicales de grossesse chaque année en France
6 000 interruptions médicales de grossesse chaque année en France

Reportage Maroussia Renard, Mathieu Wibault et Lionel Simon

Doit-on poursuivre sa grossesse lorsque l'on apprend que l'enfant à naître a une forte probabilité d'être atteint d'une affection grave et incurable ? C'est le choix douloureux auquel sont confrontés certains parents. Cela conduit à la réalisation de plus de 6 000 interruptions médicales de grossesse (IMG) chaque année en France.

L'interruption médicale de grossesse (IMG) peut être pratiquée à n'importe quel terme de la grossesse, mais à partir de 22 semaines d'aménorrhée (un peu avant la fin du cinquième mois) il faut réaliser un geste d'arrêt de vie du bébé in utero, avant l'accouchement. Pour les parents, l'IMG représente évidemment un parcours douloureux. Comment sont-ils accompagnés par les équipes médicales ?

La demande d'interruption médicale de grossesse, autrefois appelée avortement thérapeutique, doit toujours venir des parents, et fait ensuite l'objet d'une évaluation par une équipe pluridisciplinaire. Lorsqu'elle est acceptée, une sage-femme reçoit les futures mamans en consultation pour leur expliquer pas à pas toutes les étapes de ce douloureux parcours.

Au cours de cet entretien, il est aussi question de ce qui va se passer après l'interruption médicale de grossesse : la nécessité parfois d'une autopsie, la possibilité pour les parents d'inscrire l'enfant à l'état civil et d'organiser des obsèques. Mais comment se confronter à la mort alors que l'on s'apprêtait à donner la vie ? Pour les parents, il s'agit d'un deuil très complexe. C'est la raison pour laquelle certains hôpitaux organisent des groupes de parole.

La plupart des femmes continuent à participer à ces groupes de parole plusieurs mois après l'interruption médicale de grossesse. Un long travail de deuil qui se poursuit souvent bien au-delà de la naissance d'un autre enfant.

En savoir plus

Ailleurs sur le web :

  • Association Petite Emilie
    Association pour les familles et professionnels confrontés à une interruption médicale de grossesse (IMG) ou à un deuil périnatal.

Livre :

  • Le berceau vide
    Deuil périnatal et travail du psychanalyste
    Dr Marie-José Soubieux
    Ed. Erès, janvier 2008