Attelle intelligente : du souhait à la réalité

Des patients souffrant d’une paralysie du bras pourraient bientôt en retrouver l’usage grâce à une attelle robotisée. C’est ce qu’annoncent les inventeurs d’un robot articulé, commandé par la seule force de la volonté, et baptisé "mPower 1000".

Setti Dali
Rédigé le , mis à jour le
Attelle intelligente : du souhait à la réalité

L’appareil ressemble à un coude articulé. Le patient l’enfile sur son bras. Des électrodes posées sur sa peau, au niveau des biceps et des triceps, vont capter les mouvements de ses muscles. C’est ce que l’on appelle une électromyographie. Cela consiste à enregistrer les courants électriques qui accompagnent chaque intention musculaire. Quand le patient veut bouger son bras, son cerveau donne naturellement des instructions aux muscles. L’appareil décode alors les informations, enclenche ses moteurs et assiste le bras dans ses mouvements.

L’appareil, baptisé "mPower 1000", a été conçu par une start-up américaine, Myomo, spécialisée dans les neuro-sciences. Installée à Cambridge, dans le Massachusetts, la société travaille de puis 2004, à mettre au point un robot capable de palier les déficiences neurologiques chez des individus qui ont perdu l’usage partiel de leurs bras. Leur invention vient de recevoir l’autorisation de la Food and Drug Administration, l’équivalent de l’Agence Française de sécurité sanitaire de produits de santé, en France. Cela signifie que l’appareil pourra être proposé à des patients hospitalisés, dans le cadre d’un traitement thérapeutique.

En effet, la clé de la réussite réside dans la volonté des patients à "s’engager activement" dans des séances de thérapies, précisent les inventeurs. Ces séances consistent à régler l’appareil afin de l’adapter à chaque propriétaire, mais aussi d’apprendre au patient à activer lui-même et de façon plus précise, ses mouvements.

Le produit s’adresse, selon ses inventeurs, à toutes les personnes ayant perdu l’usage partiel de leurs bras, à cause précisent-ils d’un accident vasculaires cérébral, d’une lésion de la moelle épinière, d’une sclérose en plaque, d’une infirmité motrice cérébrale ou d’un traumatisme crânien. À lire le communiqué de presse, la liste serait donc longue. Mais précisons toutefois, que ce robot a besoin de toutes les capacités intellectuelles du patient pour faire fonctionner le bras robotisé. Quant au prix, il reste très élevé : 3 634 euros (5 250 dollars). Il est fort à parier que les séances de rééducation ont encore la vie longue.

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