Aidants familiaux : attention au burn-out

Le 6 octobre 2011 sera la Journée nationale consacrée aux 3,5 millions d’aidants familiaux. Ils sont de plus en plus nombreux à faire état de fatigue et de problèmes de santé physique mais aussi mentale.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Aidants familiaux : attention au burn-out

Fatigués, stressés, usés... Voici comment de plus en plus d'aidants familiaux décrivent leur quotidien auprès de personnes âgées dépendantes. En France, ils sont 3,5 millions, en majorité des femmes. Quotidiennement, ils accompagnent un proche malade, en situation de handicap quel que soit son âge et souvent jusqu'au bout de la vie.

Préparer les repas (68 %), faire la toilette (57 %), entretenir le domicile (36 %) sont les activités principales exercées par les aidants selon une étude IFOP-Macif réalisée en 2008.

Une santé mentale plus fragile

Ce rôle-clé dans le système d'assistance semble pourtant être fragilisé à en croire un rapport récent de l'OCDE. Il relève "une prévalence des problèmes de santé mentale supérieure de 20 % chez les aidants familiaux à ce qu'elle est chez les non-aidants."

"On s'engage parfois dans cette démarche sans avoir un véritable choix [...] Beaucoup de personnes disent qu'elles ne pensaient pas que leur situation allait durer si longtemps. On a jamais idée au moment où la situation se met en place du temps, de la durée qu'elle va avoir. C'est un vrai problème", explique Michèle Guimelchain-Bonnet, psychologue.

Les structures de répit : une solution ?

La sonnette d'alarme tirée, Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, propose de renforcer le rôle des structures dites de répit. Accueil de jour ou hébergement temporaire, ces lieux accueillent les personnes âgées, permettant ainsi aux aidants de se penser un peu à eux, chose qu'ils hésitent encore souvent à faire par culpabilité.

Problème : ces structures coûtent cher, les places manquent et les transports sont rarement pris en charge. Les aidants sont aussi frileux à l'idée de passer le relais sans qu'il n'y ait de réel accompagnement de leur proche.

L'équation reste donc à trouver pour choyer ces piliers de la dépendance. Impossible de se priver de ces aidants quand on sait qu'aujourd'hui 60 % des personnes dépendantes vivent à domicile. Même s'il est important de rappeler que la société ne doit pas exiger des aidants qu'ils se substituent aux professionnels.

 

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