Urgences : 750 millions d'euros débloqués entre 2019 et 2022

La ministre de la Santé a tenu une réunion avec les syndicats de médecins libéraux et le collectif Inter-Urgences le 9 septembre pour "refondre les urgences".

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Le mouvement social est inédit : depuis mars, les urgences publiques sont en grève.  Aujourd’hui, les syndicats affirment que 249 services sont touchés, soit plus de la moitié des services français. Aussi, pour essayer de résoudre cette crise, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a-t-elle annoncé le 9 septembre qu’elle allait débloquer 750 millions d'euros entre 2019 et 2022 pour les urgences.

Une somme puisée dans des crédits existants

Cette somme ne s'ajoutera pas au budget déjà prévu pour les dépenses de santé, elle sera puisée dans des crédits existants. Elle doit servir à financer les mesures visant à désengorger les urgences précédemment annoncées par la ministre.

Parmi elles : une admission directe pour les personnes âgées sans passer par les urgences, une assistance vidéo dans tous les Samu pour communiquer avec les Ehpad, l'autorisation pour les Samu d'envoyer une ambulance vers un cabinet de ville ou une maison de santé, une extension des prérogatives des personnels paramédicaux (prescription de radios, sutures) et une "prime de coopération" de 80 euros par mois, ou l'élargissement des compétences des infirmières de pratique avancée à la spécialité urgences.

Pas de recrutement de personnels

La ministre veut également davantage s'appuyer sur la médecine de ville et accélérer les prises en charge. Elle ne prévoit pas toutefois de lits supplémentaires ni de recrutements de personnels. C’est pourtant la revendication principale des grévistes.

En l’état, il y a de fortes chances que la grève des urgences continue, estime Hugo Huon, président du collectif Inter-Urgences. D’une part, les médecins sont en colère, et de l’autre, les paramédicaux se sentent méprisés, explique-t-il. Inter-Urgences tiendra sa prochaine assemblée générale demain, mardi 10 septembre, pour décider, ou non, de la poursuite du mouvement.