Attentats : faire face à la reviviscence de l'événement traumatique ?

Nous étions dans une rue proche du Bataclan au moment des faits. Nous avons pris la fuite en voiture et je n'arrête pas de revivre la scène. Que faire ?

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Les réponses avec le Dr Florian Ferreri, psychiatre :

"C'est ce qu'on appelle une reviviscence de l'événement. On est vraiment dans le périmètre restreint des attentats et on se dit que ça aurait pu être nous. Donc on a été quelque part confronté à la mort et on a pris la fuite dans une réaction de panique. L'état stress aigu, c'est le système de stress qui se met en place avec l'hypervigilance, les flashbacks, les reviviscences...

"Dans un premier temps, on recommande d'en parler à quelqu'un, pas forcément un spécialiste, pour mettre des mots dessus. Il ne faut pas culpabiliser d'avoir des réactions qui peuvent paraître paradoxales comme sortir, faire la fête ou être joyeux… On a le droit d'être un survivant joyeux. Et si ça ne cède pas, si on est handicapé, il ne faut pas hésiter à consulter et éventuellement à prendre un traitement médicamenteux ponctuel si cela est nécessaire."