L’Assemblée autorise certains médecins à travailler au delà de 72 ans

L'Assemblée autorise, sous conditions, les médecins hospitaliers à travailler au delà de 72 ans afin qu’ils puissent faire bénéficier leurs collègues "de leurs compétences et leur expertise".

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
L’Assemblée autorise certains médecins à travailler au delà de 72 ans
Image d'illustration (AP-HP)

L'Assemblée a voté ce 28 octobre, sur proposition du gouvernement, une mesure prévoyant que des médecins hospitaliers puissent, dans certaines conditions, travailler au-delà de 72 ans dans le cadre du cumul emploi-retraite. Les praticiens concernés pourront exercer leur activité à raison de deux demi-journées hebdomadaires maximum dans le cadre d’un contrat annuel renouvelable.

Les établissements hospitaliers "peuvent avoir besoin de continuer à bénéficier de compétences et de l’expertise très spécialisées développée par des praticiens, notamment hospitalo-universitaires, devenus référents dans leur domaine, y compris lorsque ces derniers ont atteint la limite d’âge", a expliqué la ministre de la Santé Marisol Touraine dans son amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

"Il a donc été jugé opportun de préserver une marge de souplesse permettant à des praticiens de continuer à participer notamment à des activités de consultations et de recherche, dans le cadre du cumul emploi-retraite, et à contribuer à la renommée scientifique des établissements", a-t-elle ajouté. Ces dérogations sont accordées sous réserve de l’aptitude physique et mentale des intéressés.

Médecine thermale, "packing" et parcours de soins

Les députés ont également adopté un amendement pour faciliter l'emploi de médecins salariés par les établissements thermaux. "La dégradation de la démographie de la médecine thermale (avec une moyenne d'âge de 59 ans) reflète le manque d'attractivité de cette profession", souligne dans son amendement la présidente de la commission des Affaires sociales Catherine Lemorton.

L'Assemblée a par ailleurs adopté, avec l'aval du gouvernement, un amendement prévoyant la remise d'un rapport au 1er juillet 2017 sur la pratique controversée du "packing" dans le secteur sanitaire. Cette pratique consiste à envelopper des personnes souffrant de troubles autistiques dans des draps mouillés.

Un autre rapport devra être remis aux mêmes dates sur les conditions de mise en place d'un fonds d'amorçage pluriannuel de "prévention des départs non choisis" en Belgique des personnes handicapées.

Avant d'achever à la mi-journée l'examen du texte, sur lequel l'Assemblée se prononcera par un vote solennel ce 2 novembre, les députés ont donné leur aval à d'autres mesures. Ils ont en particulier ajouté un article qui prévoit que l'Etat peut autoriser, "pour une durée de trois ans et à titre expérimental", le financement des parcours de soins et de la prise en charge des personnes souffrant de douleurs chroniques dans le cadre de projets pilotes. Cette expérimentation pourra notamment concerner la fibromyalgie, alors que la commission d'enquête sur cette affection caractérisée par des douleurs diffuses, une fatigue continue et des troubles du sommeil, avait conclu en octobre à la nécessité d'une meilleure prise en charge.

avec AFP