Médecin du travail, une profession en quête de reconnaissance

La médecine du travail est une branche de la médecine qui reste assez méconnue. Si les médecins du travail jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les souffrances physiques et mentales des salariés, ces praticiens souffrent de nombreux préjugés. Portrait d'une profession en mal de reconnaissance, aux missions aussi variées qu'utiles.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Médecin du travail, une profession en quête de reconnaissance

Pour beaucoup de personnes, un médecin du travail est un médecin certes, mais dont les journées sont plutôt "tranquilles". Il aurait d'ailleurs choisi cette spécialité par défaut n'ayant pas vraiment brillé durant ses études.

Prévention, sensibilisation et conseils

Le Dr Gérald Demortière, médecin du travail, lutte contre ces préjugés depuis près de 35 ans. Ce médecin sillonne les entreprises pour contrôler les conditions de travail des salariés : "La connaissance des postes est fondamentale pour bien apprécier la capacité d'un salarié à tenir dans le temps et préserver le maintien à l'emploi", explique le praticien. Le Dr Demortière n'intervient jamais seul. Il est souvent accompagné d'une technicienne et d'une infirmière. Leur mission est de faire de la prévention en sensibilisant le travailleur et en conseillant l'employeur sur les améliorations possibles.

Peu d'enthousiasme pour cette spécialité

Les médecins du travail sont généralement salariés d'une association inter-entreprises de santé au travail. Et lorsqu'ils ne sont pas sur le terrain, ils enchaînent les consultations. Ils assurent notamment les visites médicales d'après embauche et le suivi des salariés à risques.

Les médecins du travail travaillent 35 heures par semaine. Ils ont tous les avantages d'un salarié et commencent leur carrière avec un salaire de 4 500 euros net par mois. Pour autant, leur spécialisation ne soulève pas beaucoup d'enthousiasme. Le médecin du travail devrait pourtant avoir un rôle de plus en plus important à l'avenir avec l'augmentation du nombre de burn-out, le syndrome d'épuisement professionnel.