Quels gestes médicaux pourront pratiquer les futurs assistants médicaux ?

Les députés ont sécurisé les gestes soignants que pourront effectuer les futurs assistants médicaux, sans risquer de se voir accuser de pratiquer illégalement la médecine.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Quels gestes médicaux pourront pratiquer les futurs assistants médicaux ?

Quelles seront les fonctions précises des futurs assistants médicaux ? Le 14 mars 2019, les députés se sont entendus sur les gestes médicaux que pourront pratiquer les assistants sans risquer de se voir accuser de pratique illégale de la médecine.

L'amendement du rapporteur Thomas Mesnier (LREM), entend ainsi "sécuriser l'exercice" de gestes soignants comme la prise du poids, la prise de la tension, ou encore la réalisation de "certains examens simples" dès lors que les assistants médicaux auraient "suivi une formation qualifiante ad hoc".

Entre l’aide-soignant et l’assistant médical

En parallèle, ces assistants médicaux auront pour mission d’assurer une fonction administrative notamment en effectuant l’accueil des patients, le secrétariat, le déshabillage des patients ou encore la tenue du dossier médical. Le but : appuyer les médecins dans leurs tâches quotidiennes afin de libérer du temps dédié uniquement aux soins aux médecins.

La mise en place du métier d’assistant médical, à mi-chemin entre l’aide-soignant et l’assistant médical, a donc pour finalité d’augmenter le nombre de patients vus par jour et de lutter contre le manque de praticiens dans certaines régions médicalement sous dotées. Selon le plan gouvernemental "Ma Santé 2022", ces professionnels devraient être 4.000 d’ici 2022.

De leur côté, les syndicats de médecins généralistes ont émis plusieurs conditions à la mise en place d'assistants médicaux, dont une accessibilité à tous les médecins qui ont en besoin, y compris ceux qui exercent seuls, et un financement au moins partiel du coût de ce métier par l'Assurance maladie.

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Stage obligatoire, numerus clauses et bourse d’installation

L’amendement sera examiné en première lecture à l’Assemblée nationale à partir du 18 mars. Cette mesure fait partie du projet de loi Santé porté par la ministre Agnès Buzyn. Plusieurs autres solutions au manque de praticiens dans les déserts médicaux sont examinées dans ce cadre, notamment l’instauration d’un stage obligatoire en territoire sous doté pour les étudiants en médecine avant leur internat, la suppression du numerus clausus ou encore l’attribution d’une bourse pour les jeunes médecins qui s’engagent à exercer dans les zones sous-médicalisées.