Réanimation pédiatrique en Ile-de-France : l’Igas pointe un manque d’effectif

Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) dénonce des "capacités réduites" en réanimation pédiatrique et une activation trop tardive du plan "hôpital en tension" lors de la dernière épidémie de bronchiolite.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Réanimation pédiatrique en Ile-de-France : l’Igas pointe un manque d’effectif

Les hôpitaux franciliens doivent "stabiliser" leurs effectifs de réanimation pédiatrique. C’est la conclusion d’un rapport commandé par le ministère de la Santé à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et publié le 26 février. Ce texte déplore "une anticipation insuffisante" de la dernière épidémie de bronchiolite, à l'automne 2019, durant laquelle 25 enfants ont dû être transférés dans d'autres régions.

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Des risques de saturation "prévisibles"

Et pour cause : plus de 10% des 140 "lits de soins critiques" sont restés fermés tout l'automne à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), ces "capacités réduites" étant "liées à des effectifs infirmiers insuffisants", souligne l'Igas. Et malgré un recours "massif" aux heures supplémentaires, l'AP-HP "a régulièrement indiqué buter sur (des) difficultés de recrutement pour desserrer la contrainte et rouvrir des lits", précise l’instance.

"Les risques de saturation" étaient toutefois "prévisibles" et "auraient mérité d'être davantage anticipés", estime l'Igas, qui relève aussi une "activation tardive" du plan "hôpital en tension", en dépit de l'accumulation de transferts de jeunes patients franciliens vers Amiens, Caen, Lille, Orléans, Reims et Rouen.

Coup de pouce financier

Pour éviter la reproduction d'un tel fiasco, elle recommande notamment de "stabiliser les ressources soignantes" et de "maintenir tout au long de l'année les effectifs correspondant aux capacités autorisées".

Un coup de pouce financier aux 250 infirmières des services de réanimation pédiatrique de l'AP-HP serait donc "justifié", pour un "surcoût raisonnable". L'Igas suggère aussi aux hôpitaux de "constituer des viviers d'infirmières et de puéricultrices" expérimentées et susceptibles d'être "sollicitées en renfort".