Maintenir les greffes malgré la covid, une nécessité pour les malades

L’agence de biomédecine alerte sur la nécessité de maintenir les prélèvements et les transplantations d’organes malgré la crise.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le

Des greffes de reins à l’arrêt, des insuffisants rénaux qui voient leur opération retardée encore et encore. Voici le scénario que les patients et les spécialistes veulent à tout prix éviter. Au plus fort de la crise sanitaire, au printemps, seules les transplantations d’organes vitaux, comme le cœur, ont été maintenues. 

Selon l’association Renaloo, 200 reins ont été perdus alors qu’ils auraient pu être prélevés sur des donneurs décédés. Pour l’Agence de Biomédecine, cette situation ne doit pas se répéter. 

« L’idée, ce n’est pas de greffer systématiquement dans des mauvaises conditions. Il faut organiser les conditions du prélèvement et de la greffe d’organes au sein des hôpitaux français pour permettre à ces patients qui sont en attente de greffe, quel que soit le type d’organes, d’accéder à la greffe dans des conditions sanitaires qui soient extrêmement sécurisées » explique le Pr François Kerbaul, directeur du prélèvement et de la greffe d’organes à l’Agence de biomédecine. L’Agence demande donc aux hôpitaux d’organiser des filières spécifiques pour prendre en charge les patients non COVID et maintenir l’activité de transplantations.